1. Je vais et je viens


    Datte: 19/12/2020, Catégories: fh, odeurs, Oral poésie, Auteur: FloFlo, Source: Revebebe

    Bien calé entre ces fesses plantureuses, le monde m’appartient. Je croise les bras avec satisfaction sur ces larges hanches, m’étendant, me vautrant, m’épanouissant. Je maîtrise ce corps robuste, il est à moi le temps de quelques secousses, il représente à lui seul toutes les femmes réunies, il me procure un bonheur immense, il flatte mon ego de mâle trop souvent bafoué, il me redonne de l’assurance.
    
    Là, mon pieu fermement planté en elle, arrimé à la vie à la petite mort, fait, comme par magie, disparaître toute ombre de contrariété ou de frustration.
    
    Mes assauts se font plus violents, je la pénètre de toutes mes énergies confondues, j’escalade cette montagne au galop, je parcours cet océan incommensurable, je foule à grandes enjambées cette terre d’abondance. Cet horizon sans fin décuple mes forces, mes envies. Devant ce corps abandonné à toutes mes fantaisies, je suis un roi. Mon imagination fertile emplit ma tête de mille idées inavouables, qui me surprennent moi-même et participent tout autant à la jouissance que je sens croître en moi.
    
    À cheval sur cet auguste fessier, j’impose un rythme effréné. Dans une violence maîtrisée et suffisamment démonstrative, je dis combien est grande ma satisfaction en empoignant la masse de cheveux qui se balance, devant, derrière. Sous l’impulsion de ma main, son visage ravi se tourne alors vers moi. Elle a son regard de salope comme j’aime. Ses yeux démesurément écarquillés m’invitent à continuer plus fort encore, plus ...
    ... profondément.
    
    Mes coups sont si intenses que, de sa bouche entrouverte, elle commence à chercher fébrilement un peu d’air. Opportuniste, je me penche aussitôt vers cette nouvelle ouverture qui s’offre à moi. D’un mouvement brusque, j’engouffre dans cette bouche béate ma langue nerveuse, sauvage, gourmande, prenant un malin plaisir à la faire serpenter sur la sienne. Ma langue caresse, nourrit, tâte, mâte. Bouche contre bouche, c’est maintenant dans un même souffle impudique que nous réclamons de l’air. Délicieuse défaillance qui renforce encore mon désir.
    
    Cette femme est à moi c’est sûr. Je sens qu’elle pourrait m’autoriser à pénétrer où bon me semble, où mon envie pourrait me conduire, où mes fantasmes pourraient me dévoiler des sentiers méconnus regorgeant de saveurs enivrantes. Si je le pouvais, c’est mon corps tout entier que je ferais glisser, doucement, le long de sa langue accueillante pour aller découvrir non pas le tréfonds de son âme, mais les méandres de son corps voluptueux. Enfin connaître le secret du corps féminin. M’y lover, m’y baigner, m’y répandre entièrement jusqu’à en être repu, rassasié. Bouffer la vie et la chair à pleines dents, lamper comme un soiffard ce nectar au goulot.
    
    Mon excitation est à son comble.
    
    Je suis pris de multiples envies qui m’assaillent les unes après les autres. Je suis un homme empressé, affolé, agité, en pleine confusion des sens. Moment tellement jubilatoire qu’il m’étourdit au plus haut point.
    
    Dans un rapide mouvement de ...
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