Catching - Histoires de Sexe

Catching

... passage entre les badauds, repoussant de justesse une nana à poil qui s’était agrippée au brancard.

— Non, c’est mort ! J’y vais pas, je reste ici !
— Dans le fourgon ? Tu as dix minutes avant qu’ils te repèrent, et ensuite, qu’est-ce que tu feras ?
— Alors je fous le camp ! Je me tire ! Laisse-moi le volant !
— Et pour aller où ? Tu vois bien que c’est le même bordel partout ! Amène-toi, je te dis ! Et fais ton devoir ! T’es flic, oui ou non ?
— Pfff !
— T’as une arme ?

Elle acquiesça. J’avisai d’un coup d’œil l’arrière du VSL.

— Ok, moi je vais prendre ça…

Je me saisis d’une hache d’urgence et ouvris la portière.

— Allez, viens !
— Mais on va pas tuer tous ces gens ?
— Il est pas question de tuer, mais de repousser ceux qui se montreraient trop agressifs. Et on va entrer par un autre endroit.
— Où ça ?
— Je sais pas, on verra bien. Amène-toi !

Soupirant une ultime fois, elle descendit après moi en tremblotant toujours. Elle sortit son flingue et déverrouilla la sécurité. Deux allumés à poil se précipitèrent vers nous avec leur bite à l’air dès qu’ils nous virent. On courut dans la direction contraire, contournant le bâtiment des urgences pour chercher une autre entrée. Les furieux nous suivaient, mais perdaient quand même du terrain.

On avança le long du building jusqu’à ce qu’on tombe sur deux nouveaux mecs à poil qui se tapaient une nana en sandwich. Tous les trois grognaient et ahanaient en y allant de toutes leurs forces. Eux aussi avaient ...

... la peau grise et craquelée par plaques. Charlène s’immobilisa, crispée et hésitante.

— T’inquiète pas, ils sont en train de baiser, ça m’étonnerait qu’ils s’arrêtent pour nous. Il suffit sans doute de pas passer trop près.

J’entraînai la jeune femme à l’écart du trio. Nous arrivions en vue de l’entrée principale de l’hôpital. Mais au moment où nous les dépassions, les partouzards s’interrompirent et l’un d’entre eux nous fixa de ses yeux rouges injectés.

— Continuez, faites comme si on n’était pas là… leur conseillai-je.

Mais sans succès. Le type s’extirpa de la nana et fonça vers nous la queue à l’air en beuglant.

— Police ! hurla soudain Charlène en pointant son flingue vers le cinglé. Jetez votre arme et levez les mains !

Je la regardai curieusement.

— Il a pas d’arme…

Elle avait les yeux rivés sur le sexe du gus qui continuait de cavaler.

— Raaaah ! Je vais te sauter, salope !

Blam ! Charlène tira ! Le fou furieux s’écroula, une balle en pleine bite ! Il beuglait encore plus en se tenant l’entrejambe.

— Joli coup ! assurai-je. Allez, viens, on se casse !

Sans attendre de voir si le mec se relevait, on se remit à sprinter en direction de l’entrée de l’hosto. Mais on s’arrêta soudain net en découvrant qu’une cinquantaine de personnes en faisaient déjà le siège. Dont une bonne moitié à poil en train de baiser.

— Putain ! Et maintenant on fait quoi ?! s’énerva la policegirl.
— Viens, par là !

J’avais une petite idée en tête : aller ...