Suis-je candauliste ?
Datte: 15/12/2020,
Catégories:
fhh,
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noculotte,
pénétratio,
double,
Partouze / Groupe
fsodo,
Auteur: Annie-Aime, Source: Revebebe
... stabilise avant de pousser plus loin.
La beauté de la scène que j’appréciais tantôt ne m’apparaît plus autant évidente. Au contraire, je prends tout à coup conscience que ce spectacle, dans cette chambre, sur ce lit, qui me sont tous deux si familiers, m’est devenu insupportable. Je tourne les talons et m’en reviens me réfugier au salon où je me sers une nouvelle tasse de café. Je n’ai pas vidé ma tasse que le concert commence, d’abord pianissimo puis les cuivres. Mon cœur s’affole, des larmes perlent, de rage plus encore que de chagrin.
Damien a laissé ses cigarettes sur la table du salon, je m’en empare. Ce n’est pas dans mes habitudes, je ne fume pas d’ordinaire, dix cigarettes tout au plus, tout au long de ma vie, celle-ci sera la onzième. Incapable de supporter plus longtemps la sérénade je m’en vais la fumer à l’extérieur.
J’ai la bougeotte, impossible de rester en place, je m’en vais errer dans les allées du jardin. Tout m’insupporte, le râteau que je jette au loin, le dahlia qui souffre ma colère, mon mégot que je jette rageusement parce que la fumée me brûle la gorge. Mes pas m’amènent insensiblement sous les fenêtres de notre chambre à coucher. Les volets sont descendus, je ne peux rien voir mais l’écho de l’aubade est parfaitement perceptible.
Les variations de timbre, de rythme, sont autant d’indices qui stimulent mon imagination. La reconstitution n’est pas difficile, pas même volontaire, machinale, automatique, je vois mon épouse sur notre lit, ...
... emboîtée sur le Noir, ramonée par l’autre. J’essaie de chasser cette image destructrice de mon esprit mais en vain, ma gorge se serre, ma queue me fait mal.
La pulsion, une envie irrépressible, je baisse le futal et prends mon membre en main. La fraîcheur me dispense un soulagement immédiat. J’entreprends de me branler, pas longtemps, je crache assez vite ou plutôt je me vide, car c’est du genre pétard mouillé sans orgasme. La fatigue sans doute.
Vous dire ce qui m’alerte, l’instinct je pense, toujours est-il que je lève les yeux, mon voisin est à l’étage, accoudé à son balcon, en train de m’observer. Pas loin de cinq heures du mat, la lune brille au travers d’une éclaircie, l’homme est hilare, il me fait un signe de la main avant de disparaître. La honte !
C’est mon jour aujourd’hui, je les collectionne.
ooo000ooo
Dans la chambre les autres en ont fini. Damien a roulé sur le côté, il semble dormir. Annie est encore affalée sur le Noir, ils sont tous deux immobiles. En deuxième instance, je m’aperçois qu’elle bouge imperceptiblement. Je réalise qu’elle lui mordille l’oreille. Ce n’est pas de nature à dissiper ma mauvaise humeur. Je m’en reviens au salon et m’allonge dans le canapé. Je crois avoir dormi, au moins sommeillé.
Des cris me réveillent. Ils ont remis ça, je le sais. Maso, comme à mon habitude, je me déplace jusqu’à la chambre, elle est à genoux sur le lit en position de levrette, lui est debout au bord du lit, il la pilonne à grande bourrade, comme je ...