Suis-je candauliste ?
Datte: 15/12/2020,
Catégories:
fhh,
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Partouze / Groupe
fsodo,
Auteur: Annie-Aime, Source: Revebebe
... paraît-il, elles sont agressives pour le tissu, nous prenions appui sur le muret, support des grilles. Moi, je crois autre chose.
— Je te connaissais pas ce côté exhibitionniste.
— Il y a personne, observe-t-elle à juste titre.
N’empêche, moi à sa place je n’aurais pas osé. Ce qui au demeurant ne change rien au fait que je suis aveugle ou bien qu’elle est sacrément dissimulatrice. Je lui en fais la remarque, elle me renvoie la balle.
— Tu charries… Regarde-toi, en dehors de la maison t’es timoré comme pas deux, t’as peur de ton ombre, je me demande ce que tu dirais si je portais des jupes ras-la-moule ou bien si je me mettais à poil pour un oui ou pour un non. Oh ! Et puis c’est ridicule : j’ai trente-trois ans et deux enfants, j’en avais vingt-trois et aucun compte à rendre à personne quand j’étais avec Damien…
— T’as raison, pardonne mon inquisition, je suis indécrottable.
Le baiser scelle la paix. On reprend où on en était restés, position du cadenas, jambes en étau autour de mes hanches et cul en appui sur le muret. Le moteur a cependant un peu refroidi. Rien de grave, l’aiguille du thermomètre remonte vite pour se caler dans la bonne zone.
Je ne vais pas m’étendre, on aborde un domaine très privé. Sachez cependant que des manifestations pas du tout discrètes me rassurent quant à ma capacité à donner du plaisir. Je précise tout ça parce que certains pourraient se demander, vu ce qu’on raconte. Ben non, je vous le dis, la litanie des « oui » à la tonalité ...
... crescendo, associée à la frénésie nouvelle, ne permettent pas de douter, nous sommes en bonne voie. Sur le point d’exploser.
— P’tain, regarde-les, ils s’envoient en l’air. Vous auriez pu prévenir, ça fait une heure qu’on vous cherche, claironne une voix connue.
On n’est pourtant pas à Marseille. Ma douce ne se démonte pas pour si peu.
— T’arrête pas ! me somme-t-elle.
J’obéis, mais si Annie a assez d’élan pour se propulser au septième niveau, ce n’est pas mon cas. Une fois qu’elle a pris son pied, j’en suis à pilonner une poupée gonflable. Ce n’est pas le bon pied, je laisse tomber sans le prendre.
— Bouge pas ! Jean-Yves va profiter que le four est chaud, beugle l’autre à l’intention d’Annie tandis que je m’écarte d’elle.
Celui-là, il est né pour me pourrir la vie.
Jean-Yves se précipite, il a tôt fait de brandir le gourdin, prêt à bastonner. Mais avant ça, il la place en levrette, Annie obéit, docile, montrant encore cette soumission qui me hérisse. J’ai envie de tout arrêter, de lui dire :
— rentrons à la maison.
Trop tard ! Le Noir l’a déjà pénétrée, il est rentré d’un coup. Puis il s’est mis à bourrer avec force et à coups précipités sans s’émouvoir des glapissements qui saluent chacune de ses poussées. J’ai été tenté de m’interposer puis je me suis rendu compte que comme d’habitude, mes craintes étaient ridicules.
Les cris se muent en une complainte continue dont la tonalité – je dois le reconnaître – n’est pas aussi terrifiante qu’elle ne ...