1. Nadine


    Datte: 12/12/2020, Catégories: fh, ff, Collègues / Travail grosseins, fbi, Auteur: Laurent B., Source: Revebebe

    ... j’entrevois tout ce qui pourrait m’arriver dans les minutes qui suivent. On m’immobilise le bras, et je sens la piqûre d’une aiguille. Presque immédiatement, je deviens vaseux. On me pose un tas de questions, et j’y réponds. Je dis tout. Que j’étais là dans l’espoir de mater ma patronne en train de se taper la réceptionniste. Dans cette demi conscience, j’entends une voix qui dit :
    
    — Ouais, ce pervers dit la vérité, son identité vient d’être vérifiée.
    — Bon, qu’est-ce qu’on en fait ?
    — Retour à la case départ.
    
    Un truc froid sur mon cou et, presque tout de suite après, une sensation de pincement. Quelques secondes plus tard, je suis dans les bras de Morphée. Black-out.
    
    Je reviens à nouveau à la conscience. J’ouvre prudemment un œil. Je suis chez moi, et libre ! Je me lève. Vertige. La porte est grande ouverte, mais je m’en fous. Ma première urgence, maintenant, c’est que je dois gerber. Je fonce dans les toilettes, et j’en renverse un max. Quand je me redresse, je vois ma gueule dans le miroir, et le résultat n’est pas beau à voir. Puis, je prends un truc contre la douleur et je me mets au lit, histoire de dormir quelques heures.
    
    Le réveil est encore plus dur qu’hier, mais cette fois-ci, au moins, je sais pourquoi. Je prends une douche, mais mon corps n’est que douleur. Je décide quand même d’aller au bureau. Lorsque j’arrive, malgré mes soucis, je ne peux m’empêcher de sourire en voyant Nadine. En apercevant ma tête, elle me demande :
    
    — Mais dis donc, ...
    ... qu’est-ce qui t’est arrivé ?
    — Je me suis fait agresser par une bande de voyous hier soir. Mais toi, hier, tu as pris un super pied, non ?
    — Comment ça ?
    — Ben, avec la patronne, hier soir.
    — Hein, comment tu sais ça, toi ?
    
    Je ris intérieurement. Elle aurait pu tout nier, mais non, elle m’offre la vérité sur un plateau. Pour ma part, je peux me permettre un coup de bluff.
    
    — Ben, j’ai tout vu. Je me suis introduit chez Viviane hier soir pour vous espionner. C’est en rentrant à la maison que je me suis fait agresser.
    — Mais t’es un vrai salaud ! Bon, ben, en tout cas, je te demande de ne répéter ça à personne.
    
    Je décide de profiter de la situation.
    
    — Et si tu venais dîner à la maison ce soir ? On pourrait reparler de tout ça.
    
    Elle est estomaquée.
    
    — Quoi ?
    — Je crois que tu m’as compris. Bon, à ce soir…
    
    Elle me rappelle.
    
    — Un salaud de salaud ! Et tu vas faire chanter Viviane comme ça aussi ?
    — Ah, ça, c’est mes oignons.
    
    Évidemment, je ne risquerais sûrement pas ça. Sûr que ça me coûterait ma place. Mais ça, je ne vais pas le lui dire.
    
    Le soir, j’ai commandé un repas pour deux chez le traiteur d’en face. Sans savoir si elle viendra ou pas, mais bon, qui ne tente rien n’a rien. On sonne à la porte, et elle est là. Dans la même robe qu’hier. Je la fais entrer, et lui sers du vin. Le repas se passe très bien, elle ne donne pas du tout l’impression d’être là sous la contrainte. Mais à la fin du repas, elle me dit :
    
    — C’était bon, mais c’était mieux ...