Le Creuset des Âmes
Datte: 06/12/2020,
Catégories:
fh,
ff,
jeunes,
inconnu,
amour,
Oral
pénétratio,
nopéné,
gifle,
init,
nonéro,
confession,
Humour
policier,
sf,
Auteur: Radagast, Source: Revebebe
... s’amenait et s’accusait d’un meurtre, dont, d’ailleurs techniquement, on ne savait pas encore si c’était réellement un meurtre.
— Pourquoi vous accusez-vous, personne ne vous demande rien !
— Non, mais je vous connais, vous allez l’accuser, elle. Et ça, je le veux pas.
— Bon, on va vous emmener au poste et vous allez nous raconter votre histoire. On amène aussi madame. Qu’elle se change et donne ses vêtements tachés au docteur.
Le médecin légiste interpella l’inspecteur :
— Je vous amènerai les résultats de l’autopsie dès que possible.
— OK.
Le type serra un peu plus fort son chien contre lui.
— Et mon Kiki, qu’est-ce que vous allez faire de mon Kiki. Il est blessé.
— Ben on le met à la fourrière, il y sera soigné.
— Nan, je bouge pas si Kiki vient pas avec moi.
— Oh putain, quelle journée ! Bon, il y a un véto près de la maison poulaga, on lui laisse le clebs pour le soigner. Il le ramènera dès que possible. Ça vous va ?
— Ouais.
~~
Accoudé au bureau du policier, une tasse de café entre les mains, ne sachant trop comment poser ses fesses, l’homme transpirait, trop vêtu pour cette belle fin de journée d’automne.
— Retirez votre anorak, vous allez rester un bout de temps avec nous, le temps de raconter votre histoire.
Un jeune poulet – un poussin ? – trifouillait le matériel d’enregistrement en vue de l’interrogatoire.
— Je m’appelle Michel Lecas, j’ai trente-huit ans…
Bingo, se dit l’inspecteur Luc Marcheciel,en plein dans le ...
... mille.
— … et j’habite là où je peux. Je vis dans la rue, avec Kiki. Il va bien Kiki au moins ?
— Oui, le vétérinaire s’occupe de lui.
— Bien. Oui, je vis dans la rue, mais j’y ai pas vécu tout le temps. Avant j’avais une épouse, une belle maison, un beau boulot. Pis un jour ma femme m’a quitté, alors j’ai pété une durite, j’ai pleuré, gueulé, supplié, pour rien, alors j’ai bu, beaucoup, du coup j’ai aussi perdu mon travail, j’y faisais plus que des conneries. Quand j’ai pu eu de taf, on m’a pris ma maison et du coup j’ai encore plus picolé. Je sirotais grave.
Il but une gorgée de café, plongé dans ses souvenirs.
— J’étais un gros con triste. C’est alors que j’ai rencontré Kiki, il était tout petit à l’époque, tout jeune, me lâchait plus d’une semelle. J’ai d’abord essayé de le faire partir, mais il était têtu ce clébard, y restait là à côté de moi, à me léchouiller. Il dormait contre moi, on se tenait chaud l’un l’autre. Alors au lieu d’acheter du picrate, je me suis mis à acheter de la bouffe pour chien, grâce à Kiki je buvais plus du tout. Il m’a guéri.
Il renifla et se torcha le nez d’un revers de manche.
— Il y a des gens qui m’ont aidé aussi, m’ont filé des fringues, de la nourriture. Genre le Secours Populaire, le Secours Catho, ou les Petits Frangins des Pauvres. J’allais pas dans les centres d’accueil, ils prennent pas les chiens, pas question de laisser Kiki dehors !
Je faisais la manche aussi, un peu, par-ci par-là, mais les gens donnent plus des masses, ...