Digression un soir de pluie
Datte: 04/12/2020,
Catégories:
fh,
jeunes,
couple,
fsoumise,
cérébral,
revede,
Auteur: Nab\, Source: Revebebe
J’avais envie de ses lèvres, là, dans l’instant. Envie d’être enserrée dans ses bras de mâle. Mais voilà, il n’était pas là. La pluie tombait dehors en fines gouttes et le vent soufflait dans les branches des arbres. Le temps était maussade, un peu comme moi. Souvent je me fais la réflexion que le temps me ressemble, ou peut-être est-ce moi qui me met à ressembler au temps. Cela me rappelle à chaque fois, un cours de français au collège où le professeur tentait de nous expliquer que, dans les romans de l’ère du romantisme, le héros ressemble au temps. Non, ce n’est pas vraiment comme cela qu’elle l’expliquait. C’était plutôt l’humeur du héros qui était retranscrite dans le temps décrit par l’auteur. Ainsi un héros heureux se baladait dans une campagne verte un chaud après-midi d’été, et un héros malheureux se tourmentait pendant que la neige frappait les fenêtres du manoir maussade dans lequel il était. Voilà, c’était plutôt décrit ainsi.
Du coup, j’ai souvent l’impression ridicule d’être l’héroïne d’un roman de l’époque de Victor Hugo. Ce qui est peut-être le cas, après tout. Qui sait ?
Du coup je suis là, dans ma chambre universitaire, à écrire ces quelques lignes en buvant un bon verre de porto dans lequel j’ai ajouté un peu de cannelle et quelques gouttes de vanille de bourbon. J’aime mélanger des épices dans le porto, je trouve que cela rehausse le goût de cet alcool.
J’écoute de l’électro, ce qui n’a aucun rapport avec l’état d’esprit dans lequel je suis ...
... actuellement. Quoique ! L’électro a ce formidable impact sur moi, de me donner envie de faire l’amour, et c’est bien cela qui me préoccupe en cet instant. Mon homme est si loin. Nice-Toulouse, ce n’est pas la porte à côté. Il n’est parti que depuis une semaine, et j’ai l’impression que cela fait une éternité. C’est absolument détestable. J’ai cette incroyable envie de sexe. Au début, son corps me manquait, son être entier, son rire, sa peau, sa voix, nos discussions, nos délires, le réveil dans ses bras. Et là, je peux le dire, bien que cela me gêne quelque peu, c’est sa bite qui me manque. Ses coups de reins, sa langue dans ma bouche, l’odeur de son corps lorsqu’il a envie de moi. C’est dingue.
Oh, bien sûr, il existe des substituts qui me permettent de tenir le coup. Mais, à côté de mon mec, un godemichet, c’est de la gnognotte… Humm, j’exagère peut-être un peu en fait, car le godemichet (hugh… oui, il a un prénom…) me fait monter au plafond en quelques secondes à peine, et mon chéri actuellement met beaucoup plus de temps que ça. Mais y a-t-il une comparaison possible entre le corps d’un homme qui vous domine, un regard qui vous transperce, une verge chaude qui vous remplit, et un jouet sexuel en plastique qui vibre avec un bruit d’épilateur électrique ?
Non !
Ce soir, j’aimerais qu’il soit près de moi. J’aimerais qu’il entre dans ma petite chambre dans laquelle, lorsque la tension sexuelle monte, l’air devient à peine respirable tant il se met à faire chaud. Je peux ...