En coups de vent
Datte: 04/12/2020,
Catégories:
fh,
bizarre,
cérébral,
Humour
Auteur: Samuel, Source: Revebebe
J’étais encore lycéen. Un jour que j’arrivai presque à l’improviste dans sa maison familiale, je découvris Lucie en train de lire et tellement absorbée qu’elle ne m’avait pas entendu entrer dans sa chambre. Elle portait une chemise tellement légère qu’un petit ventilateur à piles la faisait voler. Allongée sur le lit, elle laissait voir au hasard des courants d’air, ses fesses par intermittences. C’est vrai que ce jour-là, la chaleur était particulièrement étouffante. Et je comprenais bien qu’elle s’aère ainsi les jambes. Du moins, c’est ce que je crus percevoir dans un premier temps. En réalité, le ventilateur était posé entre ses jambes et lui rafraîchissait la vulve. Je le devinais à la façon qu’elle avait de hausser son postérieur pour que l’air lui parvienne le plus loin possible dans ses parties intimes.
Je m’avançai doucement, le parquet grinça, mais le léger ronflement du ventilateur couvrait le bruit de mes pas. Je pouvais désormais distinguer, quand la chemise volait un peu plus haut, l’entrée du vagin. Lucie tournait les pages avec une application rituelle. Elle respirait et soupirait en même temps, dans un imperceptible gémissement. J’étais désormais au pied du lit et il m’était impossible d’aller plus avant.
Je priai pour que les piles du ventilateur ne faiblissent pas. Car j’avais maintenant une vue complète et rapprochée sur ce sexe et je ne me méprenais pas : il était luisant, humide, congestionné. Une fille nue qui lit est doublement érotique, parce ...
... qu’elle ignore même quelle impression elle produit. Nous sommes jaloux du livre, mais en même temps nous lui en sommes reconnaissants de l’emmener si loin. C’est dire si je me gardais bien d’intervenir. Une caresse maladroite et c’en était fini du sortilège. Une caresse adroite, en admettant qu’elle existe dans cette situation, n’aurait eu que l’effet d’interrompre ma vision et son rêve. En me retirant, je réussis néanmoins à lire le titre du roman : Madame Edwarda de Georges Bataille.
Ma liaison avec Lucie se confirma au fil des années. Notre complicité nous comblait plus encore que l’attachement amoureux qui était pourtant réel. Nous étions désormais étudiants et la vie semblait avoir encore tellement de secrets délicieux à découvrir. Je travaillais également dans une librairie, ce qui m’assurait quelques finances supplémentaires.
Un jour, j’achetai quatre gros ventilateurs électriques que je disposai dans ma chambre. Je fixai également au plafond des rideaux extrêmement souples et j’imaginai une installation de mobiles dignes de Calder. Mais durant des semaines, je cherchai et ne trouvai pas la finalité de mon invention. Du moins, j’étais mécontent du résultat. Les rideaux finissaient toujours par s’accrocher entre eux et me donnaient l’impression d’un tas de linge sale. Et puis, un matin, je trouvais enfin le juste mouvement en diminuant un peu la puissance des ventilateurs.
Aussitôt, je prévins Lucie. Elle arriva presque aussitôt. Je lui demandai de se déshabiller, ...