1. La momie du docteur Sparnacus


    Datte: 26/04/2018, Catégories: fh, rousseurs, bateau, intermast, pénétratio, québec, aventure, Auteur: Ingyt, Source: Revebebe

    ... fait avant lui. C’est fascinant non ? dit-elle, survoltée.
    
    Marie était comme ça, une passionnée. Dieu que je l’aimais, ma grande rousse. Elle sourit en enlevant ses lunettes pour m’annoncer :
    
    — On va le voir Paul, ce sarcophage, on doit filmer ça pour notre émission !
    
    Elle avait des étincelles dans les yeux.
    
    — Je viens de marcher un bon vingt kilomètres pour compter les canots de sauvetage et pour retrouver la maudite cabine et mes petits os sont gelés. Et si on nous surprend en bas ?
    — Bof ! Le commandant me faisait les yeux doux.
    — Pourquoi ça ne m’étonne pas ? Et pourquoi ne lui demandes-tu pas la permission ?
    — Je l’ai fait, mais comme je le pensais il a refusé malgré mes beaux sourires et ma robe de soirée très échancrée. Les assurances ne veulent pas que des passagers aillent en bas, pour des raisons évidentes : le vol, les accidents et… Bref, va prendre un bon bain chaud pour réchauffer tes petits os, ensuite on prend un verre de vin et on y va…
    — OK ! OK ! Mais qu’est-ce qui t’attire autant chez ce sarcophage qui doit être clos, on ne va quand même pas l’ouvrir avec unebarre à clous ? On vit dans un musée ma grande, tu sais comme moi que ces objets-là sont très précieux, surtout et sûrement quelque chose qui s’en va au British Muséum et qu’ils attendent depuis un siècle ou deux. Musée qu’il faut absolument visiter en passant, hum !
    
    Elle se contenta de sourire.
    
    — T’as envie qu’on se fasse arrêter par les douaniers anglais pour viol de ...
    ... sépulture, ou plutôt de sarcophage ? rajoutai-je. « Marie Lemieux, pilleuse de tombe », wais, ça ferait sensation dans les journaux et aux nouvelles.
    — On verra une fois en bas, mon petit cœur.
    
    Quand Marie avait quelque chose en tête… enfin ! Mais l’idée me plaisait, je commençais à m’ennuyer ferme de toute façon. Le cinéma ne passait en général que des superproductions américaines où ça s’entre-tuait joyeusement, et il n’y avait plus de réception satellite pour la télé depuis trois jours. Le magicien d’une autre époque ratait la plupart de ses tours, même ses colombes mouraient de vieillesse dans ses fausses poches, la piscine était en rénovation et les autres passagers m’agaçaient pour la plupart, et on ne les voyait quasiment plus. Ils devaient rester confinés dans leur cabine à folâtrer ou à se languir du mal de mer. Le premier jour, il y avait eu l’inévitable frénésie pour se faire filmer et poser avec la belle Marie Lemieux, mais maintenant c’était le calme plat.
    
    — Va prendre ton bain mon homme, et je vas te parler du fascinant docteur. J’ai fait des recherches sur internet aujourd’hui.
    — On n’a plus de télé et t’as l’internet, pas moi ?
    
    Là, je vis ma belle Marie un peu embarrassée, même prise au dépourvu, et ça… C’était plutôt rare.
    
    — Ben…
    
    Petit sourire narquois.
    
    — Ben ?
    — Ben, j’ai fait les recherches avant de partir.
    
    Elle ramena ses longs cheveux derrière ses petites oreilles en me fixant, amusée, et moi je réfléchissais.
    
    — Tu savais qu’on allait ...
«1...345...8»