La momie du docteur Sparnacus
Datte: 26/04/2018,
Catégories:
fh,
rousseurs,
bateau,
intermast,
pénétratio,
québec,
aventure,
Auteur: Ingyt, Source: Revebebe
Suivant le conseil de Pierrette, la tante de ma femme, j’avais décidé d’offrir une croisière à ma belle bombe rousse comme voyage de noces. Comme on n’est pas du genre à se laisser dorer au soleil sous les cocotiers, je lui avais proposé d’aller visiter l’Angleterre puis la France et le nord de l’Europe. Ma belle avait sauté de joie en me couvrant de baisers-chatouille, « mais à condition de commencer par aller voir les ruines d’une cité médiévale viking au Groenland » m’avait-elle dit le plus sérieusement du monde. Wow !
Ça, c’était du Marie Lemieux tout craché. Tout ce qui était mystérieux, différent, original, l’attirait, et moi je ne pensais qu’à lui faire plaisir et puis… Cela m’intéressait aussi de toute façon. J’avais lu qu’à l’époque, les Vikings avaient offert au pape d’échanger un ours polaire contre un évêque. Pas croyable ! Leur colonie avait prospéré là-bas pendant une centaine d’années avant de disparaître mystérieusement. Famine ou exode, probablement les deux.
Bref, on s’était embarqués juste avant Noël sur un bateau de croisière et de marchandises, Le N. M. Mirambeau, « un navire offrant une multitude de services à ses passagers », annonçait le dépliant publicitaire que m’avait remis l’agence de voyages, tels que : cafétéria, salle à manger, cinéma, jardin d’enfants, cabines spacieuses, piscine, salle d’entraînement et spectacles.
Dix jours de croisière en partance de Montréal pour les vieux pays, en passant par le royaume des ours polaires et ...
... des icebergs, avec des arrêts dans différentes îles, dont Terre-Neuve pour y embarquer de la marchandise, puis le Groenland. Là, on allait y fêter la Noël, et dans un hôtel de glace cinq étoiles en plus. Pourquoi pas !
— Un voyage vers le Groenland qui aurait été impossible dix ans plus tôt à ce temps-ci de l’année, m’avait expliqué l’agent de voyage, mais avec le réchauffement de la planète vous savez…
Nous voilà donc en train de voguer sur l’Atlantique nord, mais le beau temps n’était pas au rendez-vous, évidemment. Il y avait une forte houle et de la pluie depuis notre départ, alors on restait confinés à l’intérieur, mais heureusement le navire tenait bien la mer et ne tanguait pas trop, ni moi ni Marie n’avions le mal de mer.
Mais là, Popa était perdu, tous les couloirs de ce maudit rafiot se ressemblaient et en plus, ils étaient déserts. Comme nous étions en fin de saison, il n’y avait qu’une centaine de passagers à bords au lieu des cinq cents qu’il pouvaitaccommoder, donc le nombre des membres d’équipage avaient été réduit au strict minimum. En fait, c’était plus un navire de transport de marchandises qu’un bateau de croisière, et plus très jeune en plus. Rien à voir avec ces paquebots géants et ultra-modernes qui sillonnent les mers de nos jours.
Je ne croisais personne, un vrai vaisseau fantôme, en plus, les plans pour s’y retrouver avaient tous été enlevés aujourd’hui, Dieu seul savait pourquoi. Mais trente minutes plus tard, je finis tout de même par ...