Brena et la reproduction - Histoires de Sexe

Brena et la reproduction

... idée ? demandai-je en descendant du transat et en passant derrière elle.

D’un doigt, je m’assurai que malgré tous ses grands discours, elle était prête.

— Hmmm ! Accouplons-nous… nous en reparlerons après… m’assura-t-elle en écartant les jambes et en se penchant en avant pour s’appuyer sur son bureau.

***

Neuvième lunaison de l’an 539, sixième hexade, 110 h 20 :

— Ah non ! Non ! C’est vraiment une très mauvaise idée, ça !

Elle était à peine remise de son dernier orgasme ; moi-même, je transpirais encore ; et voilà qu’elle m’avait affirmé que le plaisir, encore une fois inimaginable, que lui avait procuré cet accouplement, avait achevé de la conforter dans son idée. Et cette grande, cette merveilleuse idée, c’était tout simplement de me cloner.

— Mais pourquoi ça ?
— Ben parce que. C’est une mauvaise idée, point. J’ai pas envie de me retrouver en face d’un exact moi-même ailleurs que devant un miroir.
— Je comprends tes éventuelles réticences, mais pense au bien de nos sœurs.
— Tes sœurs sont très heureuses avec moi. Pas besoin d’un clone.
— Bien sûr. Je sais bien qu’elles sont très heureuses avec toi. Moi aussi je suis très heureuse avec toi. Mais j’en ai assez d’attendre que Xara ou Thylis ou la Vénérable daignent te laisser venir vers moi. Je voudrais être avec toi plus souvent, chaque fois que j’en aurai envie.
— Eh ben viens, on baisera avec Xara, tu verras, c’est pas si mal…

Elle ne répondit même pas.

— Et puis si tu te fais sauter par ...

... mon clone, ça veut dire que je ne pourrai plus, moi, m’accoupler avec toi.
— Mais bien sûr que si. Il suffira d’échanger ta place avec celle de ton clone.

Ah oui, tiens…

— Remarque, ça me permettrait aussi de mener à bien ma mission plus rapidement. Et puis j’enverrais mon clone se taper les boudins à ma place…
— Je ne sais pas ce que signifie « taper des boudins », mais pour ce qui est de ta mission, ça ne t’y aiderait certainement pas : les clones sont stériles.
— Ah bon ?
— Oui. Même les clones parfaits.
— Parce qu’y a des clones imparfaits, en plus ? m’inquiétai-je, m’imaginant déjà confronté à une sorte de monstrueux Gufti raté.
— La génétique et le clonage ne sont pas des choses simples.
— Bon ben voilà, ça fait deux raisons de plus pour pas le faire : c’est pas simple et ça peut rater, et même si ça réussit, le pauvre clone ne pourra même pas se reproduire.

J’étais en train de réfléchir à la portée philosophique de cette dernière phrase lorsqu’une douce musique résonna autour de nous.

— Ah, l’une de mes sœurs a besoin de mes services, m’expliqua Yolen en rajustant plus ou moins sa jupette autour de son cul merveilleux.

Je ramassai et renfilai mes superbes fringues de chez Shank.

— Réfléchis et donne-moi vite ta réponse, me dit-elle finalement en allant ouvrir à une nana ni belle ni moche que j’avais déjà croisée mais que j’avais pas encore dû baiser – ou alors je ne m’en souvenais pas…

***

Dixième lunaison de l’an 539, première hexade, 35 h ...