Question de principes - Histoires de Sexe

Question de principes

... devrait être bon… Il va peut-être signer un bail, on verra…
— En parlant de bail, ma chérie, tu ne peux pas me dégotter un autre logement plus standing ?
— Pas évident, tu sais… le nombre de bons logements n’est pas élevé !
— Je sais, surtout si les ouvriers sont plus occupés à baiser qu’à travailler…
— Je ne peux pas te contredire… Et comme tu le sais, certaines personnes sont prioritaires…
— Comme toi, par exemple…
— Il est clair que je ne vais pas me négliger ! C’est vrai que mon logement n’est pas mal du tout ! Mais le tien est plus… intimiste !
— Tu parles, j’ai quatre fois moins de surface que toi !

Elle se colle à son dos tandis qu’il mélange les aliments qui cuisent dans la marmite, et vicieusement, elle glisse sa main sous le tablier à la recherche d’une verge déjà bien en forme.

— On mange ou on baise ?
— À toi de voir, petite vicieuse… mais si on tarde trop, ça va coller au fond…
— Donc on mange puis on baise !
— Ce programme me convient fort bien ! Allez, va te mettre à table, j’apporte ça dans moins d’une minute !
— Ok chef !

Elle s’éloigne en songeant que son Marcelin à elle sait décidément bien s’occuper d’elle, en dehors du sport en chambre. C’est vrai qu’il cuisine bien, qu’il n’est pas trop chiant, qu’il sait parler de tout et de rien, qu’il est assez facile à vivre et aussi plutôt patient. Pour un peu, elle ne dirait pas non à son histoire désuète d’exclusivité, mais faire l’amour avec d’autres hommes, elle aime beaucoup et elle se voit ...

... mal se priver de cela.

— Je ne sais pas comment ça s’appelle, mon amour, mais c’est très bon ! Je suis nulle de nulle en cuisine ! Enfin, ça dépend de quelle cuisine, n’est-ce pas mon chéri ?
— Je reconnais qu’en cuisine amoureuse, tu es une experte !
— Merci, mon chéri ! Je ne te le fais pas dire ! Pour la cuisine normale, encore heureux que je suis tombée sur un bon cuisinier. Alors, c’est quoi ton plat ?
— C’est une sorte de cari, on laisse mijoter plein de choses et surtout on met les bonnes herbes dedans.
— Des herbes ? Tu arrives à en trouver ?

De la main, il désigne la porte-fenêtre :

— On voit que tu vas rarement sur mon balcon ! C’est là que je les fais pousser !
— Et même jardinier ! L’homme parfait ! Non non, stop ! Non, pas d’exclusivité, je te connais !
— Je dois attendre que tu sois toute vieille et blasée ?
— Moi, blasée ? C’est trop bon !

Marcelin a un sourire en coin :

— Oui, je sais…
— Écoute, mon chéri, tu es mon préféré, tu es celui avec qui je passe la majeure partie de mon temps, c’est déjà pas mal, non ? Et puis… comment dire… On ne sait jamais comment ça va tourner…
— Ça va faire plus de cinq ans, six précisément, que nous sommes ensemble… tu dois bien avoir ta petite idée sur la solidité de notre couple…
— Oui, je sais, mais… je ne suis pas prête, je n’ai même pas trente ans !
— Moi aussi…

Avec un grand sourire, Marceline se lève pour venir enlacer tendrement son compagnon :

— Je suis très bien avec toi, mais la vie en ...