Question de principes - Histoires de Sexe

Question de principes

... cette mise au point sur leur couple alors que tout allait si bien. Fichu Nathan, et fichu bouquin dont elle ne sait rien ! Il regarde le vaste paysage urbain troué de parcs bien verts et d’étendues bleutées, puis sans se retourner, il poursuit :

— Comme je te l’ai raconté, ton cul m’a sauvé des idées meurtrières d’un de tes nombreux amants, je ne peux que t’être reconnaissant, ainsi qu’à ta petite-cousine. Mais ce n’est pas très facile à avaler. Sans parler qu’il y en a peut-être un autre qui rêve, lui aussi, de me faire la peau pour piquer ma place et te posséder ! Notre couple fonctionnait sur des non-dits : je faisais semblant de te croire, tu faisais semblant de croire que je ne savais pas…
— Et on ne peut pas continuer comme ça ?

Il se retourne vers elle :

— Plus vraiment, je sais que tu sais que je sais, et tu sais que je sais que tu sais…
— Et alors ? Moi, je t’aime vraiment, et je sais que tu m’aimes, toi aussi !
— Tu m’aimes vraiment ?
— Oui, et tu le sais ! Oui, je suis peut-être une garce qui adore s’envoyer en l’air, mais je suis toujours avec toi. Et toi, pourquoi tu n’es pas parti avant ? Parce que tu sais très bien que toi et moi, c’est du vrai !

Posément, il s’approche du fauteuil :

— Tu as parfaitement raison : je n’approuve pas ta conduite, mais je sais que, toi et moi, c’est du vrai, comme tu dis.
— Alors, où est le problème ? Écoute, ne fiche pas tout en l’air ! Je veux bien me freiner… enfin… oui…

Il est juste à côté d’elle :

— ...

... Te freiner ? Tu y arriverais une ou deux semaines… et encore ! De plus, ça te rongerait intérieurement !
— Je peux faire un effort, si tu veux…
— J’ai une autre idée…
— Ah bon ? Laquelle ?

À la grande surprise de Marceline, il s’agenouille entre ses jambes. Il constate au passage son absence de culotte comme de coutume, mais aucune trace, ce qui le réjouit un peu. Puis il annonce :

— Mme Marceline Bardiez, j’ai l’honneur de vous demander votre main !
— Hein ?!?
— On se marie, tu deviens ma femme, je deviens ton mari, on emménage ensemble, et je continue de fermer les yeux. Ça te va ?
— Attends, attends, c’est quoi ce délire ?

Ébahie, elle le regarde curieusement :

— Tu ne fais quand même pas tout ça pour venir habiter chez moi ?
— Faut pas exagérer ! Tu m’aimes, je t’aime, on vit ensemble, c’est tout.
— Et pour mes… à-côtés ?
— Je serai simplement un peu plus au courant, et j’espère que tu feras de meilleurs choix dans le futur ! Je veux bien être cocu mais autant l’être par des hommes bien que par des crétins !

Elle cligne des yeux, assez éberluée :

— Tu… tu as une de ces façons de voir !
— Ah ça, pour voir, j’irai voir !
— Comment ça ?
— Que j’irai voir sur place tes galipettes et même que j’y participerai parfois…

Elle en reste la bouche ouverte :

— Toi… toi… jouer les voyeurs ?
— Oui et participer aussi.
— Toi… toi… participer ?
— Oui, pourquoi pas ? Notre grand Prophète n’a-t-il pas dit de profiter de la vie ?
— Euh si… mais…
— Eh ...