L'explication
Datte: 26/11/2020,
Catégories:
fh,
extracon,
amour,
dispute,
vidéox,
nopéné,
nonéro,
vengeance,
consoler,
Auteur: François G., Source: Revebebe
... ? Pourquoi ? Tu as revu Jean-Pierre ?
— Non. Pas lui.
— Qui ?
— Daniel… euh, Daniel Arnaud.
— Mais pourquoi ? Tout allait mieux entre nous.
— À cause de toi ?
— De moi ?
Cette fois, elle me regardait sans larmes. Son regard avait changé. C’était à son tour de passer à l’attaque.
— Tu sais François, le monde est petit. Surtout chez ceux qui pratiquent le libertinage…
Ce fut à mon tour de pâlir. Comment était-ce possible ? Je restai silencieux. À quoi bon se défiler. C’était la soirée des explications. Elle continua.
— Yvette m’a fait faire la connaissance des Arnaud. Tu es venu un soir, tu te rappelles. Tu nous as saoulés, comme d’habitude, avec ton métier, ta carrière et ton si difficile stage terminal à Paris. Et puis j’ai revu Anne qui m’a parlé d’amis à elle dont le mari est dans la même boîte que toi et qui te connaissaient. Monique et André, ça te dit quelque chose ?
— Oui.
— Merci pour ta franchise. Il se trouve que Monique est une amie de longue date d’Anne. Elles ont bossé dans la vente de produits aux opticiens ensemble. C’est comme ça qu’Anne a connu Daniel. Ils ont été très… intimes, tous les quatre. Monique lui a raconté le week-end que tu avais passé avec eux. Et Anne m’en a parlé, croyant bien faire, pour me convaincre que tu n’étais pas si coincé que ça.
— Ok donc… tu sais.
— Oui, je sais. En plus, j’ai su la même semaine, par Michel aussi, que tu avais tourné autour d’Yvette. Alors ça m’a dégoûtée et quand Anne m’a proposé le week-end ...
... suivant d’aller chez eux, je savais très bien à quoi m’attendre. J’avais envie de m’étourdir, de me venger, pour oublier le mal que tu m’avais fait.
— Tu m’en avais fait aussi.
— Je sais, mais si tu avais réagi de suite, rien ne se serait passé.
Je restai silencieux, sur mes gardes. Pourquoi disait-elle ça ?
— Tu pouvais très bien arriver le vendredi soir et tu pouvais aussi, ensuite, très bien ne pas faire semblant de dormir et nous accompagner au lieu de jouer les voyeurs. Te fatigue pas, quand j’ai su pour Monique et André, j’en ai parlé à Chantal. Elle a voulu te défendre, elle aussi, et elle m’a expliqué que tu savais tout ou presque depuis le début
— …
— Je te croyais pas comme ça, François.
Et voilà ! Que dire de plus, là, maintenant. On resta un long moment silencieux. Elle n’avait plus de larmes. Elle était prostrée. J’avais la tête vide devant un tel gâchis. Cependant, on se tenait toujours les mains. La petite flamme de notre amour brûlait encore. Malgré tout.
Je m’assis à ses côtés et je la pris dans mes bras doucement. Elle laissa son corps fatigué se coller contre le mien. Sans parler je caressai ses cheveux. Je réalisai combien mon attentisme avait été coupable voire criminel. Je me maudissais d’avoir trop écouté la petite voix. J’étais aussi responsable, peut-être plus même, que Jean-Pierre de ce qui lui était arrivé. Moi aussi, j’avais joué avec elle, par manque de courage, par machiavélisme. Le seul point positif à ce moment-là, c’était que ...