1. Voyage voyage 1 : Phénicie


    Datte: 25/04/2018, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Hâakon, Source: Hds

    Les vagues me heurtèrent et la fraicheur de l'eau me réveilla enfin. Je me redressais difficilement, couvert de sable et d'écume et je regardais autour de moi, juste une plage à perte de vue que surplombait une crête. Une fois celle ci gravit je vis les plaines de la côte phénicienne, ou du moins je le pensais puisque nous étions encore loin quand le navire avait sombré dans la tempête. Chaos seul avait une idée de ma survie mais en tant que poète et non prêtre je n'avais pas à me soucier, trop, de cela.
    
    Je passais une lanière pour tenir mes cheveux roux flamboyant puis me mit à courir vers le nord, en direction de Tyr, la jeune cité portuaire qui faisait concurrence au bas royaumes d’Égypte et à Troie la cité des toits d'or.
    
    Ces jours furent emprunt d'une certaine beauté, des buissons sauvage, des rivières qui deviendraient des fleuves, le champ des oiseaux et au loin de temps à autres des groupes de nomades qui n'avaient pas encore pris racine. La nuit particulièrement claire m'offrait chaque soir des myriades de constellations, des océans d'étoiles ou l'on se serait perdu pour toujours et des pluies d'étoiles dans le silence seulement rompu par le ressac des vagues sur le rivage.
    
    Enfin après 10 jours de marche j'atteignis la cité de Tyr, aux murs de pierre et aux murailles hautes comme cinq hommes. Il me fallut une journée pour arriver au palais, je ressemblais à un mendiant malgré ma stature et mon port, et la je fus reçu par la reine en privé.
    
    Je lui contais ...
    ... avec élégance ces jours hors du monde, loin des hommes et avec Chaos comme seule compagnie. Je lui chantais le gout des baies sauvages qui m'avaient nourris et lui offrit un tableau de la mer léchant la plage blanche immaculé qui s'était toujours tenu à ma gauche.
    
    Elle en fut satisfait, assez pour me donner une bourse de cuivre et m'inviter à partager un vin qu'elle avait elle même cultivé mais malgré le soleil déclinant ne m'ordonna pas de partir comme elle l'aurait fait avec ses autres visiteurs.
    
    Au contraire elle voulait que je reste et s'étendit lascivement sur ses coussins avant de me demander une poésie sur un sujet particulier, sa beauté et ce sans rien cacher.
    
    Dire qu'elle était belle serait un euphémisme, dire que j'ai facilement trouvé les mots un mensonge. Porté d'un unique élan je lui récitais des vers qui me venait au fur et à mesure et si je ne m'en souviens plus je peux au moins vous en donner un aperçu.
    
    Ô reine de Tyr à la peau mate
    
    Ô reine aux cheveux de cuivre
    
    Toi qui règne sur les Zéphyrs
    
    Il y a tant et tant à dire
    
    Tu es une sculpture digne du grand Chaos
    
    A la peau si blanche qu'on la croirait fait d'albâtre
    
    Une statue où les yeux sont deux joyaux
    
    Qui aveugle tel le feu dans son âtre
    
    Tes cheveux sont plus blonds que l'or qui se mélange au sable
    
    Tes épaules à la courbes si douce comme les collines de Tyr
    
    Les proportions parfaites de tes jambes que nulle lourdeur n'accable
    
    La grâce irréelle de tes mains de marbre ...
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