Un souvenir de douces choses
Datte: 17/11/2020,
Catégories:
fh,
volupté,
revede,
Oral
Auteur: Papageno, Source: Revebebe
J’étais étendu sur ce gros coussin informe qui supportait mon affalement avec une indifférence complice. J’étais plongé dans lesFilles du feu, dans la nonchalance de ce début de soirée chaude de septembre. Elle était là et vaquait à ses occupations, faisant chauffer de l’eau pour préparer un thé qu’elle venait d’apporter. L’odeur des épices qu’il exhalait venait agrémenter ma lecture.
Je l’ai vue venir à moi, mince dans son jean bas aux hanches marquées, avec sa petite poitrine libre balancée dans son pull d’actrice de soie fine, dénudant son nombril dans la houle de son bassin.
Je n’ai rien dit. Je l’ai laissée faire. Elle rougissait de ses pas à mesure qu’elle me souriait avec malice. Elle se mit à genoux, au pied de mon affalement dont la posture indigente m’avait laissé écarter les jambes. Elle prit quelques secondes cet air sérieux de concentration qu’ont les gens qui s’appliquent, juste le temps de balayer une mèche dérangeante qui avait fait irruption devant son visage dans le mouvement de son agenouillement. Elle la plaça derrière son oreille. Elle déboucla ma ceinture. Elle dégrafa les boutons de mon pantalon. Elle glissa sa main et saisit mon sexe à travers mon caleçon.
— J’ai faim.
Ces petites expressions anodines révèlent pour nous leur sens véritable et nous permettent de comprendre notre envie commune de nous éclipser lorsque nous ne sommes pas seuls. Elle aime en jouer dans notre intimité, peut-être par pudeur, mais aussi sans doute avec le plaisir ...
... des jeunes initiés à mettre en avant, aux yeux leurs pairs, qu’ils ont quitté le monde des profanes.
Elle découvrit mon sexe de son enveloppe de coton et le tint de sa petite main droite avec la délicatesse de ses doigts, comme un goûter précieux qu’il faut préserver avant de le dévorer.
Je ne disais toujours rien, mais elle savait que je ne pouvais qu’approuver, et quand bien même je m’y serais refusé, elle aurait ignoré mes paroles ou aurait trouvé les évidences dont elle dispose pour me convaincre.
Elle embrassa mon sexe, d’abord d’un ces petits baisers mouillés d’appréhension, que l’on déposerait sur d’autres lèvres, pour voir si on nous le rendrait. Elle en fit un autre plus assuré. Elle se livra à un troisième, décidé, qu’elle finit par une caresse de bout de la langue, triomphatrice, auquel personne ne saurait résister. Ça y est. Elle m’emboucha.
Je fermai les yeux.
Le balancement lent et doux de son geste répété me laissa définitivement offert. L’odeur du thé conféra à la scène un orientalisme qui vint épouser les images mentales de ma lecture nervalienne. Je crus que je m’évadais.
Cette ambiance me disait quelque chose d’un délice éprouvé à Istanbul, grâce aux soins d’une jeune Grecque, il y a quelques mois.
Je revis son appartement de Galata, les odeurs étranges et mélangées, le bruit de la rue et celui de la cour d’à côté, et je la vis surtout, elle, à mes genoux pour mieux me dominer, ses lourds, longs et noirs cheveux bouclés qui agissaient ...