54.3 Opération Petitcon Acasquette
Datte: 17/11/2020,
Catégories:
Entre-nous,
Les hommes,
Auteur: Fab75du31, Source: Hds
... fait de n’exister à ses yeux que par nos parties de baise était une fatalité ? Pourquoi subir et ne pas enfin commencer à me battre ? Pourquoi m’empêcher d’exprimer ce dont j’ai envie, ou pas envie ?
Après, comme toujours, c’est facile de réfléchir à tout cela la tête froide, le soir dans mon lit, après une série de branlettes ; lorsque le corps, apaisé et repu, glisse lentement vers le sommeil, vers le bonheur passager de la cessation de tout questionnement ; lorsque mon bobrun n’est pas là, à côté de moi, lorsque sa sexytude ne me met pas la tête en ébullition, lorsque son nouveau tatouage ne me met pas tout sens dessus dessous.
Mais, au fait : est-ce qu’une des raisons de sa venue n’était pas justement celle de me montrer son nouveau tatouage ? Pour m’allumer, jusqu’à m’embraser (ce qui a quand même été une réussite totale) pour que je lui tombe direct sur la braguette ?
Oui, certainement ; mais peut-être pas que. Car si on regarde l’intention de « me montrer son nouveau tatouage » d’un autre point de vue, on peut également y voir un geste tout aussi touchant que coquin, surtout lorsqu’on fait le lien avec cette précision : « Je viens juste de le faire ».
Ce qui implique que je suis certainement la première personne à qui il l’a montré.
Dans son attitude, j’avais cru lire : « Alors, il te plaît mon nouveau tatouage, hein ? Il me va bien, hein ? Ça te donne encore plus envie de me sucer, hein ? » ; alors qu’il aurait peut-être tout simplement fallu ...
... comprendre : « (Est-ce qu’)il te plaît mon nouveau tatouage ? (Tu trouves qu’)il me va bien ? ».
Voilà les réflexions que je me suis fait la nuit après la venue de Jérém, après cette première baise dans ma chambre ; à moins que la mémoire ne me joue des tours et qu’elle ne place à ce moment des prises de conscience que je me ferai que bien plus tard dans ma vie, bien après que la naïveté de mes 18 ans ne se soit envolée dans les tourbillons de la vie ; des réflexions que je projetterai dans cette nuit, comme une évidence, comme un délicieux anachronisme, une fois éclairé par les évènements successifs de cette histoire.
Mardi 31 juillet
Le lendemain de cette première baise chez moi, aussi inattendue que décoiffante, j’attends fébrilement le retour de mon bel étalon.
Je sais qu’il a aimé nos retrouvailles sexuelles, qu’il a pris son pied comme jamais. Je l’ai ressenti, je l’ai vu. Moi aussi j’ai pris mon pied comme jamais. Il m’a fait jouir rien qu’en me baisant. Truc de fou. Comment voulez-vous que je garde l’esprit clair après ça ?
Alors, je l’ai invité à revenir. Presque supplié de revenir. Et il avait l’air d’avoir accepté mon invitation.
Alors, en ce mardi, je passe mon temps à attendre son retour.
J’ai piétiné toute la matinée, dans l’attente nerveuse que l’après-midi vienne.
12 h : je déjeune avec maman et j’ai du mal à tenir en place.
13 h : maman vient de partir.
14 h : je tourne en rond. Je suis excité et inquiet. J’ai envie de me branler pour me ...