1. 54.3 Opération Petitcon Acasquette


    Datte: 17/11/2020, Catégories: Entre-nous, Les hommes, Auteur: Fab75du31, Source: Hds

    ... monte encore, encore, encore.
    
    Un instant plus tard, Jérém est en train de me branler et de me pilonner tout doucement, son torse collé contre mon dos, son souffle sur mon cou ; une somme d’« ingrédients » qui décuple mon excitation. Dès lors, le bogoss n’a pas besoin d’aller bien loin pour que mon orgasme explose, pour que je gicle copieusement sur le carrelage. Je crois que je n’ai jamais joui aussi fort de ma vie : j’en ai le souffle coupé.
    
    Un instant plus tard, il sort de moi, il remonte son boxer et son short, il boucle sa ceinture. Il est prêt à partir. Mais je ne peux pas le laisser partir comme ça, toujours pas.
    
    « Et toi, Jérém, tu attends quoi de moi ? » je m’entends lui balancer à mon tour, et à brûle pourpoint ; je suis tellement surpris de ma sortie que j’ai l’impression d’entendre pour la première fois ma voix enregistrée, je ne la reconnais pas, ça sonne comme faux, déplacé.
    
    « Que tu me fasses jouir sans me prendre la tête » voilà sa réponse cinglante, le regard fuyant.
    
    « Et ça te suffit ? ».
    
    « Bien sûr que ça me suffit… je te l’ai toujours dit… ».
    
    « Tu n’as jamais eu envie de te poser et d’essayer… »
    
    « D’essayer quoi ? ».
    
    « De tenter une relation… juste pour voir… ».
    
    « Je ne crois même pas aux relations entre mecs et nana… alors, tu vois… ».
    
    « Ça pourrait peut-être changer un jour… ».
    
    « Ce jour-là n’est pas prêt d’arriver… ».
    
    « Je t’attendrai Jérém… ».
    
    « Tu attendras quoi ? ».
    
    « Que tu sois prêt… ».
    
    « Mais prêt à ...
    ... quoi ? ».
    
    « A aimer… à te laisser aimer… ».
    
    « Dis pas des bêtises… écoute-moi bien Nico… si je te baise c’est parce que tu suces bien et t’as un bon cul… je prends mon pied, tu prends ton pied, il n’y a que ça de vrai… mais moi je ne suis pas pd, fiche-toi ça dans le crâne… alors, si tu veux qu’on continue à s’envoyer en l’air tant qu’on est tous les deux sur Toulouse, ne me prends pas la tête… et à Thibault non plus… ».
    
    Sur ce, sans me laisser le temps de réagir, le bogoss attrape la poignée de la porte, ouvre le battant ; un instant plus tard il est dans le rue, plongé dans la lumière aveuglante de l’après-midi toulousain.
    
    Le battant de la porte dans la main, je le regarde s’éloigner, beau comme un Dieu, son goût persistant dans la bouche, une déception persistante dans mon cœur.
    
    Cette fois-ci, j’ai essayé de lui parler. Et franchement, je n’ai pas l’impression d’avoir avancé d’un poil. Je suis déçu par ses réactions. Tenter de lui parler n’a pas plus levé le voile sur le « mystère Jérém » et sur le mystère de ses envies réelles.
    
    Mais que veut réellement Jérém ?
    
    J’ai beau me torturer l’esprit en me disant que certaines de ses attitudes sembleraient indiquer qu’il attend peut-être autre chose de moi que de la baise, ses mots disent exactement le contraire. Alors, à quoi se fier ? A mes oreilles ou à mon instinct ?
    
    Si je me fie à ce dernier, je me dis que ses mots ne sont pas son véritable ressenti. S’il la joue mec sûr de lui, de ses envies, je sens ...