1. 0214 Nuit torride et douce à la fois.


    Datte: 12/11/2020, Catégories: Entre-nous, Les hommes, Auteur: Fab75du31, Source: Hds

    ... suce ! » j’ai envie de crier à un moment. Je me retiens de justesse.
    
    « Allez, suce ! » : cette injonction que je lui ai bien des fois entendu me lancer, et encore il y a à peine quelques minutes, résonne de façon assourdissante dans ma tête, accapare de plus en plus mon esprit, devient étouffante. Je n’arrive plus à penser à autre chose.
    
    « Allez, suce ! » : ces deux mots envahissent mon esprit, prennent leur énergie dans mes poumons, remontent dans ma gorge, prennent forme dans mes cordes vocales, glissent sur ma langue jusqu’au bout. Et finissent par m’échapper.
    
    « Allez, suce ! ».
    
    Ces deux mots déchirent le silence de la pièce, me claquent aux oreilles avec la violence impitoyable d’un boomerang qui reviendrait percuter son lanceur. Je regrette mon imprudence à l’instant même où ces deux mots sont lâchés.
    
    Sous les draps, mon bobrun a immédiatement arrêté toute caresse sensuelle. Je sens son corps glisser sur le mien, remonter le long de mon torse. Très vite, je vois ses beaux cheveux bruns émerger des draps. Je panique. Pourquoi a-t-il fallu que je me lâche ainsi ? Pourquoi a-t-il fallu que je gâche la perfection de cet instant pour ne pas avoir su tenir ma langue ? Mais qu’est-ce qui m’a pris ? Putain !
    
    Le bobrun me dévisage, son nez est à vingt centimètres de mon nez. Ses yeux plantés dans les miens, on dirait qu’il essaie de lire dans ma tête. Son regard est indéchiffrable. Je ne sais pas à quoi il pense. Je ne sais pas quoi penser. J’ai juste la ...
    ... trouille qu’il ait mal pris ces deux mots que je n’ai pas su retenir.
    
    Le bogoss me fixe pendant de longues secondes. Il est beau comme un dieu. Pourvu que le dieu ne soit pas en colère.
    
    « Qu’est-ce que t’as dit ? » il finit par me balancer sur un ton plutôt sec.
    
    « Je suis déso… ».
    
    « Je m’en fous de ça… je te demande de répéter ce que tu viens de dire » il me coupe.
    
    « Faut pas mal le prendre… ».
    
    « Allez, répète ce que t’as dit ! ».
    
    « A… allez… suce… » je fais, le regard fuyant.
    
    « Vas-y, mets-y le ton de tout à l’heure ! ».
    
    « Jérém… ».
    
    « Allez ! ».
    
    « Je ne peux pas… ».
    
    « Alleeeez ! ».
    
    « Allez, suce ! » j’essaie de répéter mon « exploit » du mieux que je peux, tout en sondant son regard.
    
    « Et ben, voilà ».
    
    Et là, mon bobrun éclate dans un rire sonore et amusé. Et rassurant. Ouf…
    
    « T’es un vrai coquin, toi ! » il me balance.
    
    « T’es pas fâché ? ».
    
    « Je te faisais marcher ».
    
    « Petit con, va ».
    
    « Pourquoi veux-tu que je sois fâché ? ».
    
    « J’avais peur que tu le prennes mal… ça m’a échappé… ».
    
    « C’est que tu y prends goût ! ».
    
    « Oh, que oui, j’y prends goût… ».
    
    « C’est que tu es un vrai petit mec, toi aussi ! ».
    
    « Tu fais ça trop bien ».
    
    « Je n’ai jamais fait ça à personne d’autre ».
    
    « Tu te débrouilles plutôt pas mal pour un débutant » je le charrie.
    
    Pour toute réponse, le bobrun me lance un sourire plein de malice et de coquinerie.
    
    Mon bobrun se glisse une nouvelle fois sous les draps, ses pecs et ses ...
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