L'entrain de Julien 1
Datte: 11/11/2020,
Catégories:
fh,
inconnu,
train,
revede,
Voyeur / Exhib / Nudisme
nopéné,
lettre,
lettres,
Auteur: Isa Belle, Source: Revebebe
... n’est que fantasme et que les femmes sont bel et bien indifférentes par nature. Pourtant, chaque occasion me voit réinventer ces tempéraments féminins de feu, ce qui a le don de faire bouillir mon propre sang.
La femme qui me fait à présent face dans l’encoignure opposée du compartiment a probablement un peu plus de 30 ans. Sans être belle, elle ne manque pas d’une certaine élégance physique, ni d’ailleurs vestimentaire. Elle porte, sur un chemisier blanc, un tailleur en laine peignée vert foncé, ce qui donne beaucoup d’éclat à son abondante chevelure fauve. Loin d’être corpulente, elle ne paraît pas mince et son visage aux joues pleines a quelque chose d’assez jovial.
J’ai dans les mains un journal dont elle m’a distrait de la lecture et par-dessus lequel je la lorgne. Elle-même lit un livre que ses yeux ne quittent pas. Et, bien sûr, mon éternel démon me reprend. J’imagine qu’elle sait que je l’observe et qu’elle feint de lire, tandis que son esprit est de plus en plus tendu vers les folies érotiques qu’elle et moi pourrions commettre. Cette illusion m’envahit au point que je sens mille et un fourmillements me gagner le bas-ventre.
Et, de fantasme en fantasme, je m’invente audacieux. Baissant le journal, je l’observe avec une franchise presque insolente, souhaitant qu’elle remarque mon manège. Cela paraît d’abord sans effet. Mais voilà qu’elle croise les jambes, qu’elle a gainées de bas sombres. Et, sous le genou, j’aperçois à présent le début de sa cuisse. ...
... Voilà qui ne peut être innocent. Elle a soigneusement pesé les conséquences de son geste, tout en faisant mine d’être entièrement absorbée par sa lecture.
Je me convaincs si bien de ces arrière-pensées que mon excitation s’accroît, que mes tempes se mettent à battre et que bientôt mon sexe se met à enfler. La conscience de l’érection a ceci d’étrange, pour moi, qu’elle augmente ma fièvre et, par une sorte de cercle vicieux, aiguise le phénomène. Tant et si bien que me voici bandant on ne peut mieux.
C’est à ce moment-là, allez savoir pourquoi, qu’elle daigne lever les yeux de son livre et jeter dans ma direction un bref regard. Qu’a-t-elle vu ? Je l’ignore. Mais je me dis immédiatement que si elle relevait à nouveau les yeux, j’aimerais qu’elle se rende compte de l’état dans lequel elle me met. Évidemment, pour que ma rigidité soit bien visible, il faudrait que je redresse mon pénis, actuellement coincé dans mon slip. L’idée d’aller aux toilettes m’effleure. Mais ne serait-ce pas lâche ? Il me faut assumer mon trouble, ne pas craindre de l’exhiber. Et tant pis pour la honte ! Allez, ose ! pensé-je pour m’encourager.
Sans plus tergiverser, et en bonne partie dissimulé par le journal, je glisse la main sous ma ceinture, puis sous l’élastique de mon slip, et redresse mon membre viril que je me colle au ventre. Il est à présent d’une raideur extrême.
Un coup d’œil vers la femme : elle semble ne s’être aperçue de rien. Hélas, me dis-je. Je ne peux pourtant pas lui crier ...