1. L'entrain de Julien 1


    Datte: 11/11/2020, Catégories: fh, inconnu, train, revede, Voyeur / Exhib / Nudisme nopéné, lettre, lettres, Auteur: Isa Belle, Source: Revebebe

    J’ai reçu d’un jeune homme (que nous nommerons Julien) le courrier ci-dessous, dont j’ai quelque peu modifié la forme, ainsi qu’il me l’était demandé.
    
    J’ai souhaité t’adresser le récit qui va suivre et qui n’est que la relation la plus fidèle possible d’événements que j’ai personnellement vécus il y a quelques mois.
    
    Pourquoi n’ai-je pas moi-même transmis ce récit à REVEBEBE ? Tout simplement parce que je suis bien conscient de la piètre qualité de mon écriture et il m’a dès lors semblé indispensable qu’il soit très sérieusement corrigé avant d’être publié.
    
    Pourquoi m’adresser à toi ? Ton écriture est certes correcte, mais tu n’es assurément pas seule dans le cas. C’est en réalité parce que ce que j’ai à raconter, bien que cela soit le fait d’un garçon (je connais bien sûr ton goût pour les filles), relève d’un rapport à la volupté qui correspond assez bien, je crois, à tes préférences.
    
    Âgé de 28 ans, on me dit assez beau. Mais, hélas, je ne peux guère en profiter car je suis d’une grande timidité. Aborder une jeune fille est une perspective qui me met le cœur au galop et le rouge au front et qui me rend à ce point balbutiant que je ne m’y risque pas. Voilà pourquoi je vis toujours chez mes parents.
    
    Je suis employé par une société de la capitale où je me rends donc chaque jour en train, un trajet qui prend environ une heure et demie matin et soir. Pour me convaincre de rester au travail suffisamment tard, mon patron m’a offert les déplacements en première ...
    ... classe et j’ai donc pris l’habitude de revenir chez moi par le train de 8 h 10. À cette heure-là, les wagons de première classe sont quasi déserts et je peux donc me plonger, sans risque d’être dérangé, dans des lectures qui me permettent d’oublier les préoccupations professionnelles.
    
    Le wagon dans lequel j’ai pris l’habitude de m’installer au retour comporte plusieurs compartiments composés de seize places groupées par quatre en vis-à-vis et séparées en deux par un couloir central. Assis dans le coin droit du compartiment, je puis donc voir la femme, elle-même assise dans le plus éloigné des sièges, par la diagonale que laisse libre ce couloir.
    
    Cette femme, je l’ai déjà entr’aperçue lors de trajets précédents, mais c’est la première fois que nous nous trouvons seuls dans le même compartiment, même si c’est à plusieurs mètres de distance. Cette seule circonstance suffit à me pousser au fantasme : je m’imagine immédiatement que sa présence n’est pas due au hasard et qu’elle cherche l’aventure.
    
    Il faut ici que je confesse une fâcheuse propension à la rêverie érotique. Dès qu’une jolie femme se retrouve dans ma proximité, j’en suis violemment ému et j’ai tendance à supposer qu’elle ressent la même émotion sensuelle que moi. Et si elle ne le manifeste pas, ce ne peut-être que parce qu’elle est également la proie d’une timidité maladive, une timidité qui l’incite à feindre l’indifférence. Évidemment, lorsque je me retrouve seul, ma raison m’incline à admettre que tout cela ...
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