1. Application de la relativité


    Datte: 11/11/2020, Catégories: fh, vacances, revede, Auteur: Tonio, Source: Revebebe

    J’avais réservé quelques jours de vacances dans l’Oberland bernois, par l’intermédiaire d’amis j’avais trouvé un studio chez l’habitant. Quelques semaines avant le départ tant attendu, ma compagne décida de suivre une route différente de la mienne.
    
    J’ai toujours été surpris de lire des récits sur Revebebe vantant le fait d’être cocu, combien cette situation était agréable et excitante. Personnellement je n’y ai rien trouvé de particulièrement intéressant, non seulement ma compagne est partie avec un autre mais en outre cet autre était mon meilleur ami. En une fois je perdais les deux personnes les plus importantes dans ma vie, et même si je l’avais voulu ni Claire, ni Alain ne souhaitaient faire ménage à trois. Je ne m’étais rendu compte de rien, je n’avais peut-être pas voulu voir ce qui se passait, trop occupé par mon travail.
    
    Je faisais contre mauvaise fortune bon cœur et me retrouvais dans cette station des alpes bernoise. Le logement était rustique mais très confortable, c’était un vieux chalet tout en bois, aux couleurs patinées par le temps et les intempéries, il s’en dégageait une sorte de chaleur bienveillante. Je disposais d’une grande chambre dont l’accès se faisait par un escalier extérieur, à cette chambre était adjointe une petite salle de douche comprenant en outre les toilettes. Il régnait dans cette pièce une délicieuse odeur de foin. Le lit était recouvert d’un épais édredon de plume dans lequel je m’enfonçais avec délice.
    
    La neige était arrivée ...
    ... tard cette année là, le manteau neigeux n’était pas très épais. Le temps était au beau, c’était vraiment un décor de carte postale, le ciel était bleu sans le moindre nuage, la neige n’était pas vraiment poudreuse, par endroits l’herbe ou pire les cailloux affleuraient, il fallait skier avec prudence. Malgré cela et mon célibat involontaire, je prenais mon pied.
    
    — Excusez-moi, y a-t-il des pistes où il y a plus de neige ?
    
    Face à moi se trouvait une jeune femme, une avalanche de cheveux bruns bouclés débordant d’un bonnet de laine blanc entourait un visage rieur. Elle n’était pas vraiment belle, non mais il se dégageait d’elle un charme envoûtant.
    
    Il était presque midi, je l’invitais tout de go à déjeuner sur une terrasse, elle accepta joyeusement. Dix minutes plus tard, nous étions assis l’un à côté de l’autre à profiter du soleil.
    
    — Vous venez souvent ici ?
    — Tu ne trouves pas cette remarque un peu classique et empruntée ? Le ton était rieur, un rien moqueur. J’étais un peu désarçonné par le passage immédiat au tutoiement.
    — Oui, admettons, alors es-tu ici pour la journée ?
    — Peut-être ben qu’oui, et peut-être ben que non. Elle tournait la tête de gauche et de droite en faisant voler sa crinière autour d’elle.
    — Bon alors, tu habites chez tes parents ? Un hurlement de rire me répondit, elle prenait des poses franchement séductrices, cachant à demi son visage avec ses cheveux. J’étais obnubilé par son sourire, elle riait à pleine dent.
    — Bon je te conseille la ...
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