1. Cheat-Code (15)


    Datte: 11/11/2020, Catégories: Divers, Auteur: Clover, Source: Xstory

    ... plaisir presque sauvage. Je craignais un instant qu’elle n’alerte tout l’hôtel avant de me rappeler qu’elle était virtuellement seule au monde dans sa bulle temporelle.
    
    Le plaisir se localisa en un point, profondément, au creux de mon vagin, puis, comme un flash, il irradia tout, me submergeant dans une onde de chaleur. Tout mon corps se tendit, en commençant par l’extrémité de mes orteils. Filtre mental ou pas, l’intensité des sensations me sécha. Incroyable ! Les mecs ont peut être l’avantage d’avoir l’orgasme facile, ils ne l’ont pas aussi puissant.
    
    Au sommet de cette vague de plaisir, la blonde pressa un bouton placé sur le côté de sa montre Barbie. Les frémissements de sa poitrine se ralentirent d’un coup, comme si le temps lui-même venait de se vautrer dans de la mélasse. Notre respiration, frénétique l’instant d’avant, se réduisit à une inspiration qui n’en finissait plus. Mais surtout, cette bombe orgasmique, au lieu de s’étioler, demeura au creux de mes reins, pulsant dans tout mon corps, brûlante comme jamais, pendant ce qui me sembla être des heures !
    
    OK, d’accord. Je retire ce que j’ai dit. Jouer les time lord du cul c’est tellement mieux qu’un simple sex toy !
    
    J’aimerai pouvoir vous décrire l’expérience presque transcendantale que fut cet orgasme à rallonge. Un peu comme si l’on s’amusait à placer à la chaîne l’ensemble des jouissances d’une vie, et qu’on les condensait en une confiture sexuelle avant de l’avaler à grands coups de ...
    ... cuillère.
    
    Quelque part, le fait que les souvenirs de la blonde me parvenaient atténué me sauva. Si j’avais connu la véritable intensité de cette jouissance, mes orgasmes normaux de pauvre mortel auraient été ruinés à vie.
    
    Le délicieux souvenir cessa d’un coup, et je quittai les bras chaleureux de l’extase pour les poings serrés de la pugilat générale. Comme pour fêter mon « retour » à la conscience, une déflagration retentit. Dans l’espace réduit du hall, ce bruit prit une ampleur dantesque qui résonna jusque dans mes os, déclenchant un sifflement persistant dans mes tympans.
    
    Vladimir, ses yeux globuleux injectés de sang, contemplait le chasseur gisant à ses pieds. Ce dernier grimaçait, une main pressée contre son flanc. Les teintes crayeuses de son visage n’auguraient rien de bon. J’aperçus la crosse de son arme entre les replis de sa veste, il avait dû tenter de s’en emparer, forçant la main du grand baraqué.
    
    — Merde merde merde, paniquait Amandine. Qu’est-ce que t’a fou...
    
    Elle se figea, le regard rivé sur le chasseur.
    
    — Putain c’est qui ce mec ? Il est passé ou le gros ? Qu’est-ce qu’il se passe ?
    
    — Il avait une arme ! marmonna Vladimir comme pour s’autoconvaincre. Je lui ai dit d’arrêter, il a rien voulu écouter. C’était lui ou nous ! Merde ! (Puis, de la voix plaintive de l’enfant qui demande à sa maman si elle l’aime.) Pourquoi on s’en est pas tenue au plan Am’ ? Pourquoi tu m’as pas écouté ?
    
    La chasseuse profita de l’attention détournée d’Amandine pour se jeter ...
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