1. Camille, délivre-moi du mâle


    Datte: 10/11/2020, Catégories: fh, ff, fhh, hplusag, couleurs, danser, fsoumise, dispute, cérébral, Voyeur / Exhib / Nudisme noculotte, Oral 69, confession, Auteur: Elodie S, Source: Revebebe

    ... est à Marseille (tiens donc !). Seriez-vous libre pour un dîner en tout bien tout honneur avec moi demain soir, Béryl ?
    
    Je minaude juste ce qu’il faut pour paraître femme honnête et finis par accepter sa proposition.
    
    — Je passe vous prendre à 20 h 30 chez vous demain, alors !
    
    Assise devant ma coiffeuse, je mets une ultime touche à mon stylefemme fatale. J’ai choisi une robe de soirée rouge satin, généreusement décolletée, boutonnée sur le devant, fendue haut sur la hanche gauche. Dessous, j’ai enfilé un string noir, des bas et un porte-jarretelle assortis. J’ai chaussé des talons de près de sept centimètres (prêtés par Sandrine). Je ne suis pas vraiment une adepte de ce genre de fanfreluches féminines, mais elle a insisté sur la nécessité d’une tenueefficace. Je me suis prise en photo lors de mon habillage, les lui ai envoyées, et ai reçu ses félicitations par SMS en retour.
    
    Maître de la Chalardière m’attend en bas, dans un costume parfaitement coupé, au seuil de la maison et m’ouvre avec galanterie la portière passager de sa Jaguar. Je suis impressionnée par l’atmosphère raffinée qui émane de l’habitacle, du cuir beige odorant des fauteuils et de la ronce de noyer du tableau de bord. M’enrobant d’un coup d’œil appuyé, il me dit :
    
    — Béryl, tous les hommes que nous allons croiser vont être effroyablement jaloux de ma bonne fortune, tu es la beauté même ! Je te propose de venir dîner à mon Club : la table y est savoureuse et je sais que tu es une gastronome hors ...
    ... pair !
    
    Je me laisse mener. Ses yeux souvent me caressent, et je me rends compte qu’ils s’arrêtent fréquemment sur la fente de ma robe qui découvre ma cuisse jusqu’à la lisière de mon bas, côté conducteur. Je ne fais rien pour la couvrir. Je ferme les yeux, humant la délicate eau de toilette de mon chauffeur qui se mêle au parfum du cuir des sièges, écoutant l’harmonie d’une symphonie de Brahms dont la chaîne de la voiture rend parfaitement l’extraordinaire musicalité, presque comme si j’étais au concert.
    
    Alors que nous arrivons, il rompt le silence entre nous et me susurre de sa voix mélodieuse :
    
    —Aimez-vous Brahms ? Béryl, voilà visiblement au moins une question qu’il est inutile de te poser !
    
    Nous éclatons de rire, pendant qu’un voiturier prend en charge sa berline et qu’il ouvre ma portière. Il prend mon bras et nous traversons de longs couloirs haussmanniens éclairés par de somptueux lustres. Les décors sont un peu trop rococos à mon goût, mais c’est majestueux. Le personnel, stylé, se penche sur notre passage en nous saluant par des « Bonsoir, Maître. » cérémonieux. Nous traversons deux salles à manger où des convives sont déjà attablés. Je me sens l’objet des regards masculins. Dominique répond d’un petit geste de la main aux hochements de tête de ceux qui le saluent. Nous pénétrons dans un petit salon intime où une table de deux couverts a été dressée. Les murs ont tapissés de tentures rouges, trois portraits d’anciens membres du Club à l’air sévère tentent ...
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