Maudit mobil-home
Datte: 10/11/2020,
Catégories:
Humour
Auteur: Patrik, Source: Revebebe
... de onze heures (comme le bouillon), cri solitaire suivi immédiatement d’autres, solidaires ; les bambins, traumatisés, reculèrent devant la vision d’horreur que leurs yeux innocents venaient de découvrir, traumatisant à jamais ces pauvres petites créatures angéliques.
En effet, en se baissant pour attraper le ballon parti se nicher sous le mobil-home, un des enfants aperçut le premier un collier à pointes pour gros chiens, avec dessus encore collé par le sang quelques cheveux ; et plus loin, pire, une chaussette torve gisant lâchement abandonnée, dans un état lamentable.
Mais pourquoi ce collier et cette chaussette seule sans sa jumelle ?
Les jambes tremblantes, l’esprit hagard, les pauvres enfants, interloqués et apeurés, partirent chercher leurs parents…
Bien que fort dépités de quitter leur verre bien mérité, avec maintes tergiversations et autres claques pour faire apprendre le respect des choses sacrées, les adultes s’approchèrent et s’enhardirent à jeter un œil par l’une des fenêtres dans l’entrebâillement de rideaux mal jointifs.
Les yeux exorbités par l’incompréhension et l’horreur, ils découvrirent, dans la pénombre :
Devant de tels avilissements, ils prirent peur et détalèrent comme des lapins dans les bois avoisinants. Il était fort heureux que la saison de la chasse ne fût pas ouverte ce jour-là… quoique, vous diront certains spécialistes, il vaut mieux être mort que de vivre avec pareille découverte.
Un enfant, visiblement plus ...
... intelligent que tous ces parents démissionnaires, alla se refugier dans la jupe légère et accueillante de la propriétaire du camping, qui comprit assez vite, en allant ramener le gamin récalcitrant à ses parents, qu’il y avait comme un problème quelque part. Elle se décida d’appeler la police locale qui, dérangée dans son apéritif rituel, quotidien et sacré, se décida, bougonneuse, à quand même venir jeter un coup d’œil : ils ne furent pas déçus du déplacement quand ils ouvrirent de force le mobil-home incriminé. La plupart d’entre eux demandèrent une mutation à l’autre bout de la France, d’autres réclamèrent et obtinrent leur mise en retraite anticipée à moins de 35 ans.
Nous sommes désolés pour nos éminents lecteurs, mais la législation en vigueur nous interdit d’en raconter plus. L’affaire étant trop grosse pour les pandores locaux, comme une patate chaude, le dossier remonta vers les plus hautes sphères qui regrettèrent amèrement ce jour-là être des privilégiés n’ayant que des avantages et très peu d’inconvénients.
Allant de découvertes surprenantes en révélations sordides, les enquêteurs diligentés apprirent que la grande femme blonde se faisait, sans vergogne, appeler purement et simplement « Déesse » par ses innocentes victimes qui s’obstinaient à la défendre envers et contre tout, même des années plus tard, alléguant même, au passage, un subtil jeu de mots (ou de maux) concernant leurs étranges jeux.
Il était indubitable que cette femme perverse était une grande ...