1. La « Lancenoir » (7)


    Datte: 08/11/2020, Catégories: Trash, Auteur: Victor_lepieux, Source: Xstory

    Le matin suivant, Léa fut sèchement réveillée alors qu’elle dormait encore. Elle sentit une main puissante la pousser hors du lit tandis qu’une voix rauque et intense l’engueulait :
    
    « Qu’est-ce que tu attends ?
    
    — Que... Quoi ? »
    
    Léa était paniquée, elle se demandait pourquoi elle se trouvait dans la chambre de ses parents. Et pourquoi ce noir lui parlait sur ce ton. Visiblement, il s’attendait à ce qu’elle obéisse sans poser de question.
    
    — Va demander à tes parents de me préparer le petit-déjeuner.
    
    — Le petit-déjeuner ? On le prend dans la cuisine... on a --
    
    — Je m’en fiche d’où vous le prenez, moi je le mange au lit. Mais t’en fait pas, ils n’auront qu’à préparer le mien, toi, t’auras autre chose à bouffer... »
    
    Après quelques autres consignes, Léa quitta la chambre, la tête encore un peu vaseuse. Elle essaya de départager ce qui s’était vraiment produit la veille de ce qu’elle avait cauchemardé pendant la nuit. Peu à peu, elle se rendit compte qu’elle n’avait eu aucun rêve ou cauchemar dans la nuit. Tous ses souvenirs étaient authentiques. Elle s’était fait fourrer par tous les trous par une énorme queue noire, et ses parents avaient donné à cette brute toute autorité sur elle. Justement, ses parents, ils étaient là, dans son ancienne chambre, bien à l’étroit dans son ancien lit :
    
    « Papa, Maman... Amadou veut que vous lui serviez son petit-déj.
    
    — Il ne manque pas d’air. Il se prend pour qui...
    
    — Il dit que ça fait partie des traditions de sa ...
    ... tribu et qu’il... » Léa sentit le rouge lui monter aux joues, mais elle répéta ce qu’Amadou lui avait demandé de dire : « Hum... qu’il est de coutume que les parents de la salope servent son mâle...
    
    — Salope ?! Léa, je t’interdis de parler de toi comme ça... c’est indigne, humiliant et...
    
    — Mon maître dit que c’est le terme traditionnel pour les postulantes qui veulent entrer dans sa tribu. Et que les parents de... la salope... doivent aussi appeler leur fille ainsi.
    
    — C’est...
    
    — C’est bon, on va s’occuper du déjeuner... coupa court Jean. »
    
    Il savait qu’il n’avait pour le moment pas d’autres choix que d’accepter les conditions déshonorantes dictées par Amadou, alors autant ravaler sa bile et se dépêcher de faire passer son initiation à Léa.
    
    De mauvaise humeur, Jean et Hélène firent chauffer des toasts, préparèrent du café noir et mirent le tout sur un plateau. Sans un mot ils partirent vers la chambre occupée par leur invité. Ils eurent un frisson en le revoyant : la lumière du jour entrait dans la chambre et Amadou était torse nu. Hélène regarda les abdos formant des tablettes de chocolat avec fascination. Jean, lui, s’étonna :
    
    « Où est ma fille ? » Pendant quelques secondes il eut la crainte absurde qu’Amadou ne l’ait mangée. Mais il fut vite ’’rassuré’’
    
    « Elle va bien... mais, elle ne vous a pas dit comment vous deviez l’appeler ?
    
    — Quoi ? Ah... ça. Où est la salope ?
    
    — Presque, vous devez dire ma salope de fille. Votre femme pourrait croire que ...
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