Le livre secret d'Atilbis
Datte: 07/11/2020,
Catégories:
jeunes,
religion,
aventure,
fantastiqu,
Auteur: Lise-Elise, Source: Revebebe
Fyrag est marqué d’un signe qui le voue à accomplir une certaine prophétie, et Thyris, parce qu’elle est vierge malgré les circonstances, est désignée pour accomplir une prophétie…concurrente. Les deux jeunes gens assistent alors à la célébration de la prophétie originelle, découvrant que c’est un couple qui doit agir pour régler la querelle des Dieux. Mais le texte ne dit pas comment. Ils font là également la rencontre de Rhonda et Derina, prêtresses d’Atilbis. Celles-ci leur apprennent que la cachette d’Atilbis est connue, et que Thyris pourra y lire le texte complet. Les deux héros s’y rendent, sans autres difficultés que quelques rencontres avec des bestioles plutôt inoffensives.
Si vous ne vous souvenez pas d’avoir lu ça, alors, allez voir les épisodes précédents, ce sera quand même plus clair !
oooOOOooo
…
Ils y étaient. Fyrag au début n’avait pas voulu le croire. De l’extérieur, le bâtiment ne payait pas de mine. Une masure prête à s’effondrer à la première tempête. Il se rendit vite compte qu’il s’agissait d’un leurre. Quelques marches usées les conduisirent dans une pièce, qui, si elle n’était pas aussi imposante que les édifices de Natrant, dégageait un mystère bien plus impressionnant.
Ils allumèrent les torches. Au centre de la salle, une colonne s’élevait. Haute d’un mètre environ, son faîte était creusé latéralement sur quelques centimètres, et une petite excroissance était dégagée à l’opposé. Derrière la colonne, un pan de mur lisse, le seul à ...
... ne pas être couvert d’inscriptions. Thyris poussa une exclamation, qui se perdit vite dans l’immensité de la salle.
— Le livre !
Pendant que la vestale cherchait le début de la prophétie, Fyrag parcourait les pans de murs, lisant quelques phrases au hasard. Il se mit vite à rougir. Les mots décrivaient, avec précision, chaque détail de sa vie depuis sa rencontre avec Thyris. Ses gestes, ses pensées, et même ses rêves. La façon dont il réagissait devant la poitrine opulente d’Atilbis. Sa tentative de suborner ses gardes-malades à la maison des sœurs. Ses réflexions hargneuses sur la tunique si légère de Thyris, et surtout sur les refus de la jeune femme d’en apaiser les effets. Gêné, il guigna l’aspirante vestale. Elle était absorbée par sa lecture, à un autre bout de la pièce. Fyrag soupira de soulagement. Il serait temps, plus tard, de la dissuader de lire ce passage.
Au moment où il lut il lit attentivement le passage du livre qui le concerne, il s’attendit à ce que le texte s’arrête. Derina l’avait bien dit : Atilbis lui-même ne savait pas ce qu’ils allaient faire. Mais l’écriture nette courait encore et encore sur le mur. Avec une surprise croissante, Fyrag lu ce qu’il lui arriverait ensuite. Ils ouvriraient sans difficulté la porte, ils trouveraient l’objet. Ils se demanderaient ce qu’il faudrait en faire.
Fyrag, à part lui, haussa les épaules. Il lui semblait évident qu’un tel objet de discorde devait être détruit. Il continua sa lecture.
Il détruisait ...