1. Des fourmis et des loutres


    Datte: 07/11/2020, Catégories: fh, ffh, hplusag, frousses, cocus, inconnu, forêt, Collègues / Travail strip, Oral délire, Humour Auteur: Radagast, Source: Revebebe

    ... indifférent à la détresse de deux randonneuses, aussi passé-je un doigt délicat sur les petites taches.
    
    — Avez-vous mal ? Ressentez-vous une brûlure ?
    
    Consciencieux, je tâte alternativement la brune et la rousse. Je viens de faire une formation de secouriste, autant mettre mes connaissances en pratique.
    
    — Non, Monsieur, juste de petites grattouilles.
    — La piqûre d’une fourmi est extrêmement douloureuse ; je pense que ce ne sont que des traces d’aiguilles de pins ou de sapins lorsque vous vous êtes affolées. Les fourmis rousses sont rarement agressives.
    — Ah, vous nous rassurez un peu.
    — Si vous le désirez, je peux vous donner de la pommade apaisante.
    — Oui, vous seriez chou.
    
    Le chou en question sort son tube de pommade, et comme elles ne font aucun geste pour me le prendre, toujours à genoux, j’étale. Une petite noisette de-ci, une autre de-là, sur une fesse, un sein, l’intérieur d’une cuisse, sous la douceur d’une toison. Il fait de plus en plus chaud ; je ne vais pas pouvoir me relever sans paraître indécent.
    
    — Voilà. Vous êtes rassurées ?
    — Oui…
    
    Elles viennent tout contre moi et m’embrassent sur les joues ; enfin, moitié sur les joues, moitié sur les lèvres.
    
    — Vous avez été si gentil et si courageux… nous n’allons pas vous laisser repartir sans vous remercier.
    
    En amateur de bières, je n’ai jamais su résister à une blonde ; encore moins à une brune et une rousse réunies. Puis c’est vrai que je suis courageux : les fourmis sont petites, mais ...
    ... nombreuses.
    
    « Ça va me prendre un temps fou…Pourvu que ma femme ne sache jamais ça !Pourvu qu’elle ne lise jamais ça. »
    
    Quelques jours plus tard, je croise dans le village ma collègue du PNC***.
    
    Je m’entends bien avec Sylvie, une jolie blonde enjouée et appétissante d’une quarantaine d’années. Nous n’hésitons pas à nous rendre service mutuellement, bien que travaillant dans des organismes différents.
    
    Depuis quelque temps, je la sens pensive, renfrognée, et même légèrement dépressive. Je me suis dit qu’elle devait avoir quelques problèmes au boulot : certains « chefs » dans nos administrations se prennent pour des cadors et en font baver à leurs subordonnés. Aujourd’hui, je lui trouve les yeux gonflés, le nez rouge, comme une femme qui vient de pleurer le décès d’un être cher.
    
    — Pierre, tu peux venir chez moi, s’il te plaît ? J’ai un truc à te montrer. Ça urge.
    
    Elle ne m’emmène pas dans son bureau, mais dans son salon et me sert unArran pur malt de quinze ans d’âge. Elle n’arrête pas de s’éponger les yeux ; elle doit faire une crise d’allergie mahousse.
    
    Assis côte à côte dans le canapé, elle me présente son ordinateur portable.
    
    — J’ai un truc que tu dois voir, dit-elle en mettant en route l’engin. Tu te souviens que je t’avais parlé de loutres dans le Bartas de Bartabelle ?
    — Euh… oui.
    
    J’ai un mauvais pressentiment… Je bois une gorgée de whisky ; je crois que je vais avoir besoin d’un second verre d’ici peu.
    
    — Je trouvais des indices, mais je ne ...
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