1. Espoir de promotion - Croisée des chemins - À la cour du Roi


    Datte: 06/11/2020, Catégories: fh, extracon, vengeance, Oral pénétratio, init, historique, Auteur: Bernard Nadette, Source: Revebebe

    ... ordre leur est donné de rester provisoirement au port ou tout au moins en vue. Le passage terminé, la flotte viendra chasser les vaisseaux en maraude et l’on verra alors si les Canfrais prennent le risque de faire sortir leur flotte pour engager la bataille.
    
    C’est donc sur une mer désertée que croisent les frégates de Monsieur de Villerutay. Quand les rapports le signalant lui parviennent, l’amiral se frotte les mains et envoie une note à Sa Majesté. Il est convoqué avec le vice-amiral pour un conseil restreint. Outre Louis XIV et les deux marins y participent, Monsieur le Ministre de la Maison du Roi, Jérôme comte de Pontchartrain et le Monsieur Lieutenant-général de police Gabriel de La Reynie. Le roi les accueille avec le sourire :
    
    — Alors Monsieur l’Amiral plus de bateaux indiscrets pour surprendre vos mouvements.
    — L’ennemi ne laissera pas la mer entièrement vide, il y aura certainement des patrouilles, mais le risque de faire des rencontres a fortement diminué.
    — Quand pourrez-vous agir ?
    — Le plus rapidement possible, sire. L’opération doit être lancée avant que l’ennemi fasse passer ses renforts, car ensuite leur flotte sera beaucoup plus libre de ses mouvements, n’ayant plus à soutenir le passage. Dès que le temps le permettra, nous larguons les amarres. Je rejoins dès ce soir la côte pour être prêt à tout moment.
    — C’est bien, que Dieu vous accompagne, vous connaissez l’importance de votre mission.
    
    Sur ces paroles le Roi se retire, respectueusement ...
    ... salué par les quatre hommes présents. Sur le pas de la porte il se retourne :
    
    — Monsieur le vice-amiral, Monsieur de La Reynie doit vous donner quelques instructions.
    
    Le Roi et son ministre partis, le Lieutenant-général se tourne vers le vicomte :
    
    — Monsieur, je crains que vous ne puissiez suivre Monsieur l’Amiral à la mer.
    — Mais je dois rejoindre mes vaisseaux pour préparer l’appareillage.
    — Votre second s’en chargera. Votre présence est requise céans. Vous devez continuer à siéger au Conseil de guerre comme représentant de la marine. Ainsi vous pourrez continuer à renseigner cette chère marquise sur ce qui s’y discute.
    — Mais…
    — Il n’y a pas de mais Monsieur. Votre service est auprès de Madame de Pierrenoire. Vous y serez plus utile qu’en mer.
    
    Charles se tourne vers son supérieur qui hoche la tête, navré, et confirme :
    
    — Il le faut hélas, Monsieur, mais ne désespérez pas vous aurez d’autres occasions de briller à la mer.
    
    Ils discutent ensuite des informations qu’il doit laisser filtrer auprès de la marquise, puis se dispersent.
    
    Monsieur de La Reynie rejoint Charles qui s’éloigne dépité :
    
    — Monsieur le Vice-amiral croyez que je suis désolé de vous garder loin de vos vaisseaux, mais cette guerre de l’ombre, qui vous retient céans est au moins aussi importante que celle qui se déroule sur le champ de bataille, même si elle est moins glorieuse. Vous m’êtes très précieux.
    — Monsieur le Lieutenant-général, je ne vous tiens nullement rigueur du rôle qui ...
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