Gloria - Histoires de Sexe

Gloria

... valait la peine de venir.
— Oh-oh, vous n’allez quand même pas m’annoncer que vous partez ?
— Non, non, je vous rassure : j’y suis, j’y reste !
— Vous me rassurez.

Soudain, je m’inquiète d’un point de détail :

— Au fait, ils sont combien ?
— Aujourd’hui, ils sont douze. Pourquoi ?
— Douze bonshommes ? C’est trop !

Didier pose sa main sur mon épaule dénudée, ce qui m’apaise aussitôt. C’est étrange, ce pouvoir qu’il a ainsi sur moi ! Il me désigne de son autre main les athlètes derrière la vitre sans tain :

— À mon tour de vous rassurer : certains ne participeront pas, soit par conviction, soit parce qu’ils n’oseront pas. Mais je présume que la moitié sera quand même de la partie. Allez, disons, cinq à sept… comme pour les amours illégitimes.
— Vous avez de ces comparaisons ! Je préfèrerais que ce ne soit pas tous en même temps, tout de même… Je veux bien tenter l’expérience, mais avec trop de bonshommes, je ne sais pas comment je vais gérer tout ça !
— Trois à gauche et trois à droite, ça reste gérable.
— Laissez-moi commencer par un à droite et un à gauche, s’il vous plaît !
— Fort bien. Dans ce cas, suivez-moi.

Nous repartons dans le local technique, puis nous empruntons un couloir sombre et étroit. Une fois la porte du fond franchie, nous débouchons tout près la cabine blanche du glory hole. Inquiète, je regarde autour de moi. Didier me rassure :

— Ne vous en faites pas, il n’y a personne ici, ils sont tous dans la partie "bain". Installez-vous ...

... confortablement sur le matelas ; il a été lavé ce midi. Prenez vos aises, soyez zen, relax, cool.
— Facile à dire ! C’est pas vous qui allez être dans cette boîte à trous !
— Détendez-vous. Allez-y, allongez-vous calmement. Regardez : si vous n’avez pas confiance, il y a un verrou à la porte.
— Vous appelez ça un verrou ? Un simple coup d’épaule, et votre verrou part en fumée !

Didier pose ses deux mains sur mes épaules :

— Pas de panique ! N’oubliez pas que je serai là.
— Ah bon, vous avez prévu de "participer", vous aussi ?
— Ce ne serait pas une mauvaise idée, mais hélas, triple hélas, je ne peux pas être à la fois au garde-à-vous dans un trou et comme garde à vous face à tous ces athlètes !

Ça me fait sourire, bien malgré moi. Une fois de plus, il a eu un effet apaisant sur moi. Il m’inquiète, cet homme… Je m’allonge à demi sur le matelas qui sent en effet le propre. Je regarde autour de moi : les deux cloisons de droite et de gauche sont percées de divers trous, tandis que dans mon dos il y a comme une sorte de dossier. Oui, c’est assez confortable.

— Vous laissez ouvert ? demande-t-il.
— Ah oui, je devrais fermer…

Ce que je fais aussitôt. Puis je me remets à la même place, essayant de trouver la position la plus confortable. Soudain je sens quelqu’un à mes côtés :

— Ce n’est que moi, Didier. Ça va ? À côté de vous à votre gauche, il y a un bouton rotatif pour augmenter ou baisser la lumière.
— Oui, je le vois, et vous aussi ; mais pas très bien à ...