Gloria - Histoires de Sexe

Gloria

... tranquille, sereine… Je sens très bien que je ne le laisse pas indifférent : quelque chose sur le bas de mon ventre me l’indique clairement. Mais visiblement, il joue les gentlemen. Le temps passe…

— Didier ?
— Oui, Gloria.
— Honnêtement, tu penses quoi de tout ça ?

Tout en me caressant délicatement le dos, il se racle la gorge.

— Ce que j’en pense ? Que du bien… que du bien…
— C’est-à-dire ?

Il me serre un peu plus contre lui.

— Mon "investissement" a été au-delà de ce que je pensais.
— Je t’ai déjà prévenu : je ne suis pas certaine de vouloir recommencer cette histoire de glory hole. Franchement, je ne sais pas… Mais ça valait la peine d’essayer au moins une fois.
— Non, non, je pensais à moi, égoïstement, pas au club de handball, ni aux autres.
— Que veux-tu dire ?

Avant de répondre, il plaque une main contre ma chute de reins, tandis que l’autre s’enfouit dans mes cheveux.

— Que je suis un égoïste, un grand égoïste, et même plus que ça !
— Ça m’avance beaucoup…

Il me serre encore plus contre lui, presque à m’étouffer.

— Il est peut-être un peu tôt pour que je te dise certaines choses, mais sois assurée que tu me plais énormément. Je suis même un peu jaloux de… de… Mais bon : comme je n’ai aucun droit sur toi…
— Je te plais ? Vraiment ? Je me posais la question.

Il soupire, sans relâcher sa pression.

— Je sais, je sais… Moi aussi, je me posais la question, et je me la pose toujours. Je ne sais toujours pas si tu es dans mes bras ...

... parce que je ne te déplais pas ou par simple reconnaissance.

J’enfouis ma tête un peu plus contre lui.

— Je peux te garantir une chose : ce n’est pas que par simple reconnaissance…

Il soupire joyeusement, me serrant encore un peu plus, à m’étouffer, mais j’aime malgré tout être pressée ainsi contre lui. Tout contre lui ! Il murmure à mon oreille :

— Oui, tu me plais, et même un peu trop. Et si c’est un peu réciproque, alors tant mieux !
— Je te plais vraiment ? Malgré… euh… enfin, tu vois, quoi…
— Je ne vais pas te reprocher ton fantasme, puisque c’est lui qui nous a rapprochés. Bon, je reconnais que j’aurais aimé plus simple comme moyen de rencontre, car je me vois mal raconter à tout le monde comment nous nous sommes réellement connus !

Je ris doucement.

— Tu n’es pas obligé de tout expliquer par le menu détail ! Une simple rencontre au sauna suffit, tu sais.

Soudain je lève mon visage vers lui.

— Attends ! Comment ça, raconter à tout le monde ?
— Bien sûr. Je ne vois pas pourquoi je devrais cacher la femme qui me plaît énormément.
— Tu oublies un point de détail : je suis mariée !
— Je sais… Mais d’après ce que j’ai pu comprendre, on ne peut pas dire que ce soit entre vous deux le grand amour flamboyant. Je me trompe ?

Mon visage toujours tourné vers lui, je soupire :

— Je ne peux pas te donner tort…

C’est alors qu’il m’embrasse.

Ce n’est pas la première fois de ma vie que je me fais embrasser. Ni la dernière ; du moins, je l’espère et ...