1. Lectures érotiques (15). Joy Laurey « Joy » (Editions Robert Laffont, 1981)


    Datte: 23/04/2018, Catégories: Partouze / Groupe Auteur: Olga T, Source: Hds

    ... faire jouir avant les autres. Je découvris que je disposais de forces insoupçonnées. (…) Une vague puissante abreuva ma bouche et coula sur mes lèvres, source inépuisable qui s’égouttait sur mon menton (…) »
    
    Initiation saphique
    
    « Ma langue a forcé ses lèvres serrées, je l’ai embrassée comme je n’ai jamais su embrasser un homme de ma vie. Pour la première fois le baiser avait un sens pour moi, ce n’était plus une habitude, sa bouche sentait l’anis (…) je la prenais comme un homme, j’étais un homme, je la serrais aux épaules, ma bouche caressait ses paupières avec douceur, son nez avec tendresse. C’était donc cela l’amour (…) Elle a gémi lorsque ma bouche s’est posée sur ses seins pointés, je les tourmentais comme j’aimais qu’on me le fasse, je caressais ses cuisses et elle poussait des cris qui me chaviraient. J’ai posé mes lèvres sur son sexe (…).
    
    Je l’ai lapé comme un petit chien (…) et j’ai reçu son plaisir comme un coup de fouet, le souffle court, les yeux noyés dans une ondée généreuse, le jus torride d’un fruit rare (…) »
    
    EMMANUELLE ET JOY DANS MON PARCOURS D’HYPERSEXUELLE
    
    J’ai lu ce roman érotique il y a plus de 15 ans, l’ayant trouvé dans la bibliothèque de Philippe, peu après mon installation chez lui, ainsi que le second tome dont je reparlerai, Joy et Joan, qui se veut un hommage à la bisexualité féminine.
    
    C’était l’époque où je tentais de rejeter fermement mon hypersexualité et où je refusais absolument d’entendre les sirènes candaulistes de ...
    ... Philippe. C’était un moment de ma vie où j’étais très frustrée, tentant de calmer ma libido de toutes les manières possibles, sans avoir recours à un amant et donc où je pratiquais assidument les plaisirs solitaires, y compris à partir de lectures érotiques.
    
    Jamais, sauf dans mon adolescence, je ne me suis autant masturbée, même si je suis toujours une pratiquante régulière des plaisirs solitaires, pour calmer mes pulsions.
    
    J’avais donc un recours fréquent à la masturbation et je parvenais à des orgasmes qui m’épuisaient, soit par mes caresses sur mon clitoris, soit par l’usage de godes ou de sextoys, le visionnage de films hard ou la lecture de romans érotiques.
    
    Je pensais que, m’adonnant à ces plaisirs, je me préserverais de passer à l’acte. En réalité, m’imaginant à la place de ces femmes, je ne faisais qu’accroître ma frustration. Le prix pour sortir de mes contradictions, d’une impasse invivable, fut élevé, comme vous le savez, puisque ce fût le recours aux services de Rachid.
    
    Je fais ce préalable pour souligner toute la différence pour moi entre Emmanuelle et Joy. La lecture d’Emmanuelle, découverte en cachette, par l’adolescente que j’étais alors, dans l’enfer de la bibliothèque familiale, fut un choc et une révélation.
    
    Avec « le déclic » de Manara, cette lecture avait été fondatrice dans la prise de conscience de ce que j’étais, même si, à l’époque, je ne mettais pas un nom derrière ma nature profonde : une hypersexuelle. J’ai eu d’instinct envie d’être ...