1. Au temps de l'amour courtois


    Datte: 02/11/2020, Catégories: fh, historique, Auteur: André 59, Source: Revebebe

    ... se tenir. Un peu de douceur dans un monde de brutes, n’est-ce pas ?
    
    Sortant de sa rêverie, la comtesse répondit doucement.
    
    — N’ayez nulle crainte, mon ami. Mes suivantes et moi-même saurons nous en occuper et lui inculquer l’art courtois.
    
    Le reste de la soirée passa à deviser aimablement et à chanter la beauté des dames. Le lendemain, les choses sérieuses allaient commencer. Aussi vers minuit, chacun regagna son logis. Enguerrand avait désormais des rêves de gloire plein la tête. Le comte et sa femme furent les derniers à quitter la salle après avoir salué leurs hôtes. Parvenus dans leur chambre, ils se déshabillèrent et se glissèrent nus dans leur lit comme on en avait l’habitude en ce temps-là.
    
    Peau contre peau, ses larges mains posées sur la poitrine de sa femme, le comte aimait à s’endormir ainsi. Lorsqu’il entendait au crépuscule les chants et les tambours de guerre des Sarrasins, lorsqu’il voyait les lances brandies au bout desquelles étaient plantées les têtes de ses compagnons, c’était le souvenir de cet instant qui l’aidait à tenir alors que ses camarades pissaient de peur ou cachaient leur appréhension sous des attitudes de matamores.
    
    Vingt ans s’étaient écoulés depuis ses noces et il aimait toujours son épouse. Ils s’étaient connus pour la première fois lors d’une nuit de noces qui les avait liés à jamais. Le temps semblait glisser sur le corps de sa femme qui n’avait fait que gagner en maturité et en expérience. Même ses grossesses n’étaient pas ...
    ... venues à bout de la beauté de son corps. Elle était sa compagne, mais aussi sa maîtresse. À la différence de nombre de ses amis, aigris par les ans, il avait toujours refusé d’en faire son souffre-douleur. Elle était son instrument de plaisir et lui était son instrument de plaisir ; à Antioche et à Byzance, il avait découvert des rivages inconnus et des trésors de sensualité. Il avait pris le goût des corps huilés, épilés, parfumés. Revenu sur ses terres, il n’en avait été que plus attaché à sa femme. Celle-ci s’était montrée surprise au départ, mais s’était prêtée de bonne grâce à ses fantaisies. En bonne chrétienne, elle ne manquait cependant pas de confesser ce qu’elle considérait parfois comme un péché. Et ce soir-là, Eudes a particulièrement envie de pécher. L’innocence du jouvenceau lui rappelle sa propre adolescence. Son sexe de plus en plus dur est là pour le montrer à son épouse. Elle commence à s’endormir, allongée sur le dos, à ses côtés.
    
    Il caresse longuement la courbe de sa poitrine puis sa bouche dépose une série de baisers sur sa peau délicate. Ses lèvres continuent leur chemin jusqu’au triangle du pubis parfaitement lisse. Sa langue s’égare dans une fente déjà humide, agace le bouton délicat. Au même instant, sa femme ouvre ses lèvres et avale doucement, centimètre par centimètre, sa verge lourde et épaisse. Lui sur elle, elle sous lui, ils se donnent à chacun un plaisir mutuel, attentifs aux frissons de l’autre. Sa gorge est remplie de sa virilité, à peine la ...
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