1. Le sandwich du métro (1)


    Datte: 01/11/2020, Catégories: Partouze / Groupe Auteur: Mir, Source: Xstory

    Le métro en été est un délicat aperçu de l’enfer, j’en suis sûre… La chaleur, les gens triplement énervés (énervés comme d’habitude dans le métro, énervés d’aller travailler quand c’est une période de vacances pour beaucoup, énervés d’avoir si chaud), la transpiration des autres passagers collés à moi alors que je suis jambes et bras nus avec une de mes habituelles robes à bretelles, et ce fichu sandwich qui tire déjà la tête comme s’il avait passé une semaine complète hors du frigo. Il n’y a que quelques minutes que je l’ai acheté (il n’avait pas l’air mauvais, en vitrine : tomates souriant à belles tranches, mozza alléchante, poulet… autant attirant que peut l’être du poulet industriel, salade joyeusement frisotante) mais tous ses ingrédients ont maintenant le même air fringant que des petits vieux sous respirateur en Ehpad pendant la canicule. Génial.
    
    Je suis montée au début de la ligne et dois aller au terminus, un très long trajet en perspective, d’autant que dès le début nous sommes serrés comme des poulets en batterie.
    
    Je mâchonne quand même mon sandwich sans conviction, il faut bien se nourrir. Ce qui n’est pas évident dans une rame complètement blindée. J’ai réussi à me glisser vers le fond du wagon : je suis presque dans un coin, la paroi métallique du fond contre mon côté droit. Un grand luxe : un côté où je n’ai personne en train de me bousculer ! Devant moi, me séparant du « vrai » coin et de la vitre, un homme d’une trentaine d’années qui a l’air ...
    ... d’apprécier la situation autant que moi. Derrière, pareil. Sur le côté, une vieille dame qui me tourne le dos. Je m’excuse d’un regard et d’un sourire auprès de mon vis-à-vis : il n’est pas toujours agréable d’avoir quelqu’un mastiquant laborieusement un sandwich zombie à 20 centimètres de son visage. Il me sourit en retour et me dit : « Bon appétit… » La bouche pleine, je marmonne un « merfchi » plein de miettes, qui tombent dans mon décolleté. Il rit franchement, tend spontanément les mains vers moi pour m’aider à les enlever et les ramène brusquement, réalisant que son geste était déplacé.
    
    - Euh pardon, pardon, je ne voulais pas…
    
    Je ris à mon tour.
    
    - Pas de problème… L’intention était gentille…
    
    Il me sourit à nouveau, plus largement. Oups, l’ambiguïté !
    
    Les cahots du métro me déséquilibrent régulièrement, mon sympathique vis-à-vis finit par m’attraper une épaule pour m’empêcher de perdre définitivement l’équilibre. Malgré cela, il m’arrive d’être projetée contre lui. Je ne peux alors m’empêcher d’apprécier le contact (hum, il faut préciser que sans être remarquable il est assez mignon), l’odeur de son parfum, et involontairement je colle mon bassin contre lui. Au bout de quelques fois, je sens un début d’érection contre moi. Je me rapproche un peu, pour trouver « involontairement » plus fréquemment à son contact : la situation me plait… Mon voisin de derrière semble quant à lui carrément profiter des cahots, il m’attrape par une épaule ou autre en s’excusant, jusqu’à ...
«1234...7»