1. La putain de Cassiopée


    Datte: 01/11/2020, Catégories: f, grp, frousses, Collègues / Travail nympho, grossexe, bizarre, neuneu, Voyeur / Exhib / Nudisme Masturbation facial, Oral fist, double, Partouze / Groupe Humour policier, Auteur: Yuri Netternich, Source: Revebebe

    ... sa pipe fumante coincée au coin de la bouche.
    
    — C’ toi Don ?
    
    Il parlait avec un accent ahurissant, mélange italo-germano-polonais (ou quelque chose dans le genre) à tel point qu’au départ je ne compris même pas qu’il s’adressait à moi, et ce malgré les stages poussés de linguistique que j’avais suivis à une époque. Il arriva à ma hauteur et mes sinus se révulsèrent en sentant l’atroce odeur que dégageait sa pipe. À coup sûr ce n’était pas du tabac qu’il y avait dedans, mais je renonçai à déterminer la composition de la chose. Le Popeye local reprenait sa question :
    
    — C’ toi Don ?
    — Oui, c’est bien moi, Don Booth, le détective. J’attends Mr Cassidy.
    — T’es t’ seul ?
    
    Je regardai autour de moi : le quai de la gare était entièrement vide, même pas un oiseau…
    
    — Euh, oui, je suis seul. Mais qui êtes-vous ?
    — Moi c’ Angus. Toi t’ Don ?
    — Oui, je suis Don Booth, je viens de vous le dire. Où est Cassidy ?
    — Don, t’ viens ave’ moi. J’ t’ mène !
    
    Génial, Cassidy m’avait envoyé son chauffeur personnel… Quel honneur ! Sans plus attendre, Angus-Popeye attrapa ma petite valise et se dirigea vers la voiture. Je dus presser le pas pour me maintenir à sa hauteur, sa claudication et son âge ne l’empêchaient pas de marcher aussi vite qu’un businessman de Wall Street.
    
    — Fais pas beau ’jourd’hui, hein ?
    
    Je levai les yeux, le ciel était radieux…
    
    — Excusez-moi, mais qui êtes-vous au juste ?
    — Moi c’ Angus, toi t’ Don c’ ça ?
    — Non, je veux dire, quel est votre rôle ...
    ... ?
    — J’ conduis. J’ conduis l’voiture, j’ conduis l’ tracteur aussi d’ fois. J’aime bien conduire l’ tracteur. T’aimes bien toi ?
    — Je n’ai jamais conduit un tracteur…
    — Quand on arriv’, j’ t’ montre. Facile.
    — Si on arrive, murmurai-je en approchant de la voiture.
    — T’ dis ? ’xcuse, c’ ma mauvaise oreille !
    
    Je renonçai à lui répondre et ouvris la porte du véhicule, ou plutôt j’essayai de l’ouvrir, car la poignée me resta dans la main. Je marmonnai un juron mais Angus ne sembla même pas voir le souci. Il fourra sans ménagement ma valise à l’arrière, monta derrière le volant, se tourna vers moi et me cria :
    
    — Attends, j’ t’ ouvre. Tout simple.
    
    Et, depuis l’habitacle, avec sa jambe valide, il décocha un fabuleux coup de pied digne de Jean-Claude Van Damme dans la pauvre portière qui s’ouvrit dans un déchirement de tôle grippée. Je montai dans la bagnole et j’eus l’impression de pénétrer de plain-pied dans la préhistoire. Tous les musées de Chicago peuvent aller se rhabiller, parce que là je crois qu’il n’y a qu’une seule chose qui soit supérieure en matière de « trip historique » : se faire sodomiser par un tyrannosaure ! En plus de l’odeur de l’étrange substance qu’Angus mettait dans sa pipe, il y avait l’odeur de cuir moisi qui vous prenait au nez et vous donnait envie de gerber, les effluves de rouille et de vieille graisse, d’autres odeurs qu’il ne valait mieux pas définir. C’était sûr, cette voiture avait tout connu.
    
    Angus actionna le démarreur en me faisant ...
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