1. L'amour


    Datte: 24/10/2020, Catégories: fh, hplusag, jeunes, amour, intermast, pénétratio, init, amourpass, Auteur: Oxalis, Source: Revebebe

    ... corps à corps sensuel, lent, mais passionné.
    
    De grosses gouttes de transpiration coulent dans ma nuque, sur mon front. La frustration me gagne, involontairement, j’avive la houle. Adam m’accompagne sans rien dire, caresse inlassablement ma peau de sa main gauche, allant de mon ventre jusqu’à mes seins, de mes seins jusqu’à mon ventre ; son autre main demeure crispée sous mes fesses. Je l’agrippe aux hanches, je me sens tendue, amoureuse.
    
    Cela dure un moment, jusqu’à ce qu’Adam m’entraîne dans un rythme conquérant, puis s’immobilise, les yeux clos. Je n’éprouve pas le torrentiel orgasme dont mes copines m’ont longtemps rabâché les oreilles, mais je suis si heureuse d’être là, dans les bras d’Adam, que ça n’a pas d’importance.
    
    — Elyne, tu n’es pas un bouche-trou… dit-il enfin, lentement, d’une voix un peu essoufflée.
    — Oui… je sais.
    
    Nous restons assez longtemps enlacés sur le lit. À attendre que nos respirations s’apaisent, que nos corps se détendent, que nos cœurs battent normalement ; et nos cœurs sont unis, et nous sommes tellement proches maintenant. J’ai tout oublié de ses regards distants, de son éloignement. Nous avons fait l’amour. Je ne peux toujours pas y croire.
    
    Enfin, il s’éloigne de moi, se lève et se rhabille, sans cesser de me regarder. Machinalement, je fais de même, avant de m’apercevoir que mon tee-shirt doit être resté en tas informe sur la marche de l’escalier.
    
    — Tu sors avec moi ce soir ? demandé-je alors une nouvelle fois, amusée.
    
    Il ...
    ... se met à rire, sort son paquet de cigarettes de sa poche, en prend une, l’allume, tire dessus.
    
    — Allons finir la bouteille, suggère-t-il calmement.
    
    Je suis en train d’allumer les lumières de mon studio ; à ces paroles, je me fige net, rougissante. J’avoue :
    
    — Je l’ai finie.
    
    Il me rejoint, me lançant un regard tendre et moqueur.
    
    — Je comprends pourquoi tu t’es jetée à ma tête, réplique-t-il.
    
    Je me blottis contre lui.
    
    — C’est ça, t’as tout compris, chuchoté-je avec mystère. Et moi je comprends le bouquet de fleurs à présent… Mais je pense qu’une déclaration aurait mieux convenu.
    
    A son silence, je lève la tête. Il me regarde bizarrement, et je ne peux déchiffrer ce regard.
    
    — Pas à ce moment là, élude-t-il.
    — Je ne veux plus de tes silences, dis-je après une pause, irritée. Explique-toi.
    
    Il m’écarte doucement, mais fermement. Stupeur !
    
    — Il faudra t’en contenter Elyne, rétorque alors Adam, et il y a de la tension dans sa voix.
    
    Il se dirige vers la porte. Je l’imite, furieuse et désenchantée. Je m’exclame pourtant :
    
    — Je ne comprends pas !
    — Moi non plus.
    
    Et il ne me regarde pas, tirant sur sa cigarette.
    
    Nous passons la soirée dans un café très animé, une soirée quasi-silencieuse où chaque minute m’éloigne de lui, et lorsqu’il me raccompagne à une heure du matin, il m’embrasse doucement sur la joue, au bas de l’immeuble, tourne les talons et entre dans sa R25. Encore un dernier signe de tête, et il est parti.
    
    J’ai essayé de savoir ...