1. Terre des hommes (4)


    Datte: 22/10/2020, Catégories: Erotique, Auteur: Anthynéa, Source: Xstory

    ... chausser une paire de baskets et elle serait prête. Marie attendait déjà dans l’entrée.
    
    — Tu as une bonne mine, ma vieille. Bien dormi ?
    
    — Oui ça va. Et toi ? Ta virée avec ta copine, bien passée aussi ?
    
    — Oui !
    
    — Tu es rentrée tard ? Je n’ai rien entendu. Enfin… il faut dire que Christophe ronfle de plus en plus fort.
    
    — Il me semblait bien avoir entendu des bruits étranges dans ta chambre… j’ai cru que vous étiez en chantier. Tu soupires si violemment quand vous…
    
    — Mais… c’est fini oui ? C’est quoi ces allusions-là ? C’est bien normal dans un couple… ces choses-là sont naturelles.
    
    — Tu ne peux pas dire « faire l’amour, baiser », enfin parler comme tout le monde bon sang ?
    
    — Toujours aussi poétique, je vois Marielle.
    
    — Quoi ? Ah, c’est toi Christophe.
    
    — Ben… qui voudrais-tu que ce soit ? Et pour ta gouverne, nous n’avons pas, comment tu dis ? Baisé hier soir ni dans la nuit. Mais toi… si tu nous racontais ta sortie ? Peut-être que ce serait amusant ?
    
    — Pour qui ? Je ne suis pas certaine que tous riraient si je racontais tout…
    
    Christophe avait haussé les épaules, visiblement, il ne percutait pas. Parfois sa belle-sœur pouvait être très énigmatique. Puis les histoires de cœur ou de cul de cette grande gamine ne l’intéressaient que moyennement. Ils furent rejoints par Bernard, enthousiaste à l’idée de visiter les Vosges profondes. Puis il avait tellement de motifs de garder le sourire. Encore que l’amazone de la nuit eût repris le ...
    ... vouvoiement. Pour un peu, il aurait pu croire avoir rêvé cette affaire si son dos n’en avait pas gardé quelques courbatures.
    
    Les deux femmes avaient opté pour une tenue pratiquement identique. Pantalons de toile de jean et chandails. L’une à côté de l’autre, elles avaient des traits de ressemblance certains. Et le voyage pour ces fontaines naturelles se faisait dans une bonne humeur réelle. La première halte emmena le groupe sur des marches de rondins qui descendaient vers une gorge assez profonde.
    
    — Regarde Bernard, là-bas, sur l’autre versant, la cascade du bouchot. Dommage que tu ne sois pas venu plutôt. Quand il gèle, au cœur de l’hiver c’est… monstrueusement superbe.
    
    — Oui, j’admets que même comme ça c’est chouette, alors j’imagine bien que, couverte de glace…
    
    Les deux femmes n’étaient pas restées près des hommes. Et ceux-ci les voyaient un peu en contrebas qui sur une sorte de passerelle s’étaient arrêtés, dans la brume d’eau que le vent dispersait. Bon sang comme ces deux corps-là donnaient des envies. Certaines de la nuit remontèrent dans le crâne de l’ami de Christophe.
    
    Tout en épiant les deux filles, ils restaient là à suivre des yeux ces mètres cubes de flotte limpide qui tombaient de vingt ou trente mètres de haut.
    
    — Alors avec Marielle, tu as une avancée ? J’ai vu que le premier soir à la discothèque…
    
    — Ben ! Non, à vrai dire je ne dois guère l’intéresser. Puis elle est sortie cette nuit. Alors pas facile de flirter avec une absente.
    
    — Sans doute. ...