Terre des hommes (4)
Datte: 22/10/2020,
Catégories:
Erotique,
Auteur: Anthynéa, Source: Xstory
La marche avait ouvert l’appétit des quatre promeneurs. Les deux femmes avaient préparé un repas froid. Et les convives autour de la table ne trouvaient pas les mots pour dérider une situation plutôt confuse. Christophe resservit du vin rouge aux autres et au bout d’un long moment, les choses semblèrent s’améliorer enfin. L’alcool aidant, ils finirent par oublier l’incident. Le contenu de la cruche avalé, Marie-Anne se leva pour se rendre à la cave, tirer du vin au tonneau.
— On continue avec du rouge ?
— Ben… oui, je crois ? Ça te convient aussi Bernard ?
— Oui, oui, bien sûr !
— Tu as déjà vu notre cave ? Voutée comme seuls les anciens savaient les faire. Toute l’année il y fait toujours neuf degrés, quels que soient le temps et la chaleur extérieure…
— Vous pouvez aller avec Marie-Anne pour voir ce petit bijou que notre maison renferme.
S’il fut surpris par la proposition de sa belle-sœur, Christophe n’en montra rien. Seule la brune avait sursauté. Elle ne s’attendait pas à cela et quand elle vit que Bernard avait pris au sérieux cette boutade, elle se crispa davantage. Si ses yeux avaient été des couperets, sa sœur aurait été hachée menu sur place. L’invité s’était déjà levé. La maitresse des lieux n’avait donc plus le choix. Elle ouvrit la porte d’accès à la cave et descendit la première.
Il fallait un peu baisser la tête pour ne pas se cogner le front dans les étroits escaliers, mais au fond c’était immense. Tout le dessous de la maison n’était ...
... qu’une sorte de vaste grotte fraiche. Pas un poil d’humidité non plus sur de longs murs de granit secs. La brune se redressait et avançait, longeant une longue file de casiers accrochés aux pierres des murs. Des bouteilles partout, des bocaux de conserves aussi et des verrines de confiture. De quoi tenir un siège, songea l’homme !
Ils avancèrent ainsi jusqu’au fond de la cave et de là, vers deux énormes tonneaux d’où elle tira un vin couleur rubis, le même que celui qu’ils venaient de consommer. Elle ne le regardait pas et lui à un pas d’elle, admirait la cambrure de son dos alors que penchée sur le fût de pinard elle remplissait son récipient. Il aurait volontiers avancé la main à la rencontre de ce pétard ensorceleur. Mais le risque était grand de prendre une gifle. Puis ça ne se faisait pas d’ennuyer la femme de ses amis. Seul le bruit du réceptacle se remplissant coupait le lourd silence de l’endroit.
Quand d’une main ferme elle coupa le robinet et se retourna, il était si proche d’elle que Marie-Anne pouvait sentir son souffle sur son visage. Elle voulait s’écarter, mais ne réussissait qu’à se retrouver encore plus voisine du mec. Lui instinctivement venait de faire aussi une sorte de mouvement et sa bouche frôla celle de la brune. Alors, comme si c’était naturel et dans l’ordre des choses, elle ferma les yeux et attendit. Elle espérait un baiser qui ne vint pas !
Quand ses paupières se soulevèrent à nouveau, il remontait déjà les premières marches d’accès à la ...