1. Terre des hommes (4)


    Datte: 22/10/2020, Catégories: Erotique, Auteur: Anthynéa, Source: Xstory

    ... propos.
    
    — Rassure-toi ma grande sœur, je sais, je sens que ce soir vous allez avoir une belle et grande soirée. Comme tu es ma frangine, je ne veux pas participer à ces genres de petits jeux. Pas avec toi, je veux dire, pas en famille. Alors je vous laisse la place. Profite donc bien des envies de ces messieurs, et vis ces plaisirs que tu refoules de plus en plus maladroitement. Moi je passerai la nuit chez Christine et reviendrai demain… tu me raconteras ?
    
    — Vraiment… tu es folle. Tu es impossible. Comment peux-tu imaginer une seule minute que…
    
    — Chut ! Écoute ton ventre, écoute ton cœur et même si ce n’est qu’une seule fois, bon sang, vis une soirée extraordinaire pour une fois, la vie est si courte !
    
    — oooOOooo —
    
    Marielle avait passé une veste, s’était rendu au salon et après avoir salué les deux hommes elle avait filé vers ailleurs. Les deux garçons assis chacun dans un large fauteuil appréciaient la chaleur de l’âtre. Les flammes rougeoyaient dans l’insert et Marie-Anne au bout d’un long moment était, elle aussi, venue s’asseoir sur le canapé. Le film, débuté depuis longtemps ne la captivait pas vraiment. Sur la table basse du salon, la bouteille de cognac avait vu son niveau prendre une sérieuse claque.
    
    Dans la pénombre, avec la seule lueur des flammes dansantes et la luminosité du poste de télévision la brune s’allongeait finalement sur l’assise hospitalière du divan. Sa tête dirigée vers les images fluctuantes du film, elle offrait un spectacle ...
    ... autrement plus intéressant que celui des personnages du navet qui défilaient sur l’écran. Les yeux de Bernard une fois de plus survolaient la forme étirée qui ne bougeait pas, confortablement installée sur le cuir fauve. Le mari de la belle quant à lui, avait les quinquets de plus en plus lourds.
    
    De temps à autre, sa respiration se faisait plus rauque, et il donnait l’impression de s’assoupir. Du reste au bout de quelques minutes, une sorte de ronflement remplissait la pièce. Puis au cours d’une scène un peu plus bruyante à la télé, il sursautait.
    
    — Bon. Je crois que j’ai mon compte. Cette fois, je serai mieux dans mon lit. Je crois que j’ai ronflé non ? Alors je vous laisse profiter du film sans vous déranger plus longuement. À toute à l’heure ma chérie. Salut, Bernard, et bonne nuit.
    
    Personne n’avait bronché. Marie-Anne si elle avait accusé le coup n’avait cependant pas bougé. Christophe lui avait embrassé les lèvres et s’éclipsait vers la chambre. Son ami lui non plus n’avait pas moufté. Non, mais ça lui faisait tout bizarre de se retrouver seul dans ce salon, avec la femme de son hôte. Il fit alors mine de replonger dans l’intrigue idiote distillée par la télévision. La femme elle sur sa couche de fortune avait simplement replié un genou contre le dossier du sofa. Et dans ce mouvement, volontaire ou pas, le tissu de sa robe avait suivi le mouvement.
    
    Dans la lumière pâle, un bout de cuisse semblait vouloir arracher les yeux de l’invité. Ce qu’il entrevoyait là était ...
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