Estelle - Histoires de Sexe

Estelle

... bien planté en elle, reculant légèrement son visage pour regarder le mien. Elle était vraiment belle, encore plus belle à cet instant précis.

Mais je repensai soudain à Aurélie et mon ventre se noua. Je m’en voulais de la tromper. Certes, on était pas mariés, mais je commençais à croire que je l’aimais, sincèrement. Fallait vraiment que j’arrête d’écouter que ma queue ! Mais c’était de la faute de Bazouk, et de ses conneries de sorts qui me filaient la gaule tout le temps ! D’ailleurs, c’était Aurélie qui lui avait demandé, ce sort… Finalement, c’était de sa faute à elle… Bah de toute façon, maintenant que c’était commencé, autant aller au bout…

Toutes ces pensées s’étaient succédé à une allure fulgurante, en moins d’une seconde. La voix suave de ma partenaire me tira de ma rêverie :

— Ouaaaah ! chuchota-t-elle. J’ai jamais rien accueilli d’aussi dur et d’aussi gros ! Qu’est-ce que vous me faites du bien !

Une voix me poussait à lui suggérer de s’acheter un concombre et lui expliquer que là, c’était surtout elle qui se faisait du bien toute seule, parce que moi, j’avais pas encore bougé. Mais une autre voix orgueilleuse me disait de profiter de cette merveille et de ses compliments, de lui sortir le grand jeu.

— On peut peut-être se dire tu, non ? suggérai-je seulement.
— Tout ce que tu voudras du moment que tu continues à me faire autant de bien…

Je repris doucement les va-et-vient mais par de lents mouvements aussi amples que me le permettait notre ...

... position. Ça contrastait avec le rythme effréné qu’Estelle avait adopté au départ, mais à l’évidence, ça lui plaisait tout autant.

— Aaaaah ! Ouiiii ! souffla-t-elle encore. Ouiiii, Robert, fais-moi jouiiiir !

Pourquoi elle m’appelait Robert, cette cruche ? Mais ça me revint soudain : c’était le nom que je lui avais bobardé en arrivant.

— Euh, non, Estelle, en fait, je m’appelle pas Robert…
— Je m’en fous ! râla-t-elle en continuant de se déhancher et de soupirer. Hmmmm ! Qui que tu sois, fais-moi jouir ! C’est trop bon ! Aaahh ! Comment… hmmm ! Comment tu t’appelles ?
— Gufti.

D’habitude, quand je disais mon nom, ça les faisait plutôt rire ; mais là elle s’arrêta tout net de bouger et me regarda avec un air méfiant.

— Gufti ? Gufti Shank ?

Ouh là ! D’où elle me connaissait, elle ?! Je soutins son regard sans rien dire.

— Vous êtes le criminel que tout le monde recherche ? continua-t-elle en se relevant, m’abandonnant la queue à l’air.

Et merde ! J’aurais dû me taire ! Non, pire, j’aurais jamais dû me faire cette connasse ! Elle mit aussi vite que possible deux mètres entre elle et moi, et je restai bêtement vautré sur le canapé avec ma queue sortie, tendue et vanillée.

— Le criminel ? Attends… où est-ce que t’as entendu parler de moi ?
— Aux infos, tout à l’heure… ils ont dit que vous étiez toujours recherché par la police…

En fait, je m’en sortais bien : déjà elle se barrait pas en courant et en gueulant au secours.

— Et pourquoi est-ce qu’on ...