À poil !
Datte: 12/10/2020,
Catégories:
fh,
Collègues / Travail
forêt,
pénétratio,
Humour
policier,
aventure,
nature,
Auteur: Mirthrandir, Source: Revebebe
... creusée, pour s’enfoncer dans le bois de l’autre côté.
Nous nous arrêtons et buvons quelques gorgées d’eau.
— On suit le chemin ? interroge Geneviève.
— C’est le mieux.
— Et s’il vient quelqu’un ? dit-elle en couvrant soudain ses seins de ses bras, consciente à nouveau de sa nudité.
— Espérons qu’il aura des vêtements à votre taille.
— Très drôle.
— Quel côté prenons-nous ? Gauche ? Droite ?
— Je ne me fie pas à votre sens de l’orientation. Jouons ça à pile ou face. Vous voulez une pièce ?
— Vous n’êtes pas drôle non plus. Mais vous me donnez une idée.
Je me penche, ramasse deux brindilles et les dissimule presque totalement dans ma main.
— La petite, à gauche, la grande, à droite, dis-je en lui laissant le soin du tirage au sort.
— Comme vous voulez, dit-elle en tirant la grande.
Nous nous mettons en marche vers la droite. Le chemin est étroit et caillouteux, mais au moins nous ne nous battons plus avec les broussailles et les épineux.
— On aurait mieux fait d’aller de l’autre côté, dit Geneviève.
— Vous êtes sûre ?
— Avec ma chance…
— Parce que vous n’avez pas de chance, habituellement ?
Elle me regarde froidement :
— Être embarquée dans cette aventure en compagnie d’un médiocre de votre espèce, avouez que comme malchance, c’est gratiné !
— Libre à vous de la jouer en solo et d’aller dans l’autre sens. Si je trouve de l’aide de ce côté-ci, je promets de faire l’effort d’envoyer quelqu’un vous chercher.
Je la plante là et reprends ...
... ma marche, sans me retourner. Il ne lui faut que quelques secondes pour me rejoindre, et nous progressons silencieusement sur le chemin de terre. Ça et là, quelques troncs élagués, couchés le long du chemin, attendent d’être enlevés ou débités. Nous distinguons soudain une pétarade, quelque part vers l’avant. Quelqu’un doit tronçonner du bois.
— Des bûcherons ! dis-je.
Geneviève accélère le pas, mais nous ne voyons rien. Plus loin, le chemin fait une boucle, et nous distinguons des bruits de voix au milieu des pétarades de la tronçonneuse. Nous atteignons le coude. Un 4x4 jaune est garé sur le chemin, une vingtaine de mètres plus loin, et un type est debout dans la remorque qui y est attelée. Il remarque aussitôt notre présence alors que nous faisons quelques pas dans sa direction, et je le vois qui se frotte les yeux puis secoue la tête, incrédule.
Nous avions presque oublié notre nudité ! Geneviève se couvre de ses bras et de ses mains, et nous nous arrêtons à une dizaine de mètres, alors que le type descend de la remorque. Je l’entends qui hèle ses copains :
— Hé, les gars, venez voir ça : des nudistes !
Un autre gars sort aussitôt du bois, un peu en avant du 4x4. Je trouve qu’il est vachement près et qu’il a une sale tronche.
— Ma parole ! Quel tableau ! fait-il en rigolant, exhibant une dentition à faire fuir un vampire.
— On a besoin d’aide, fais-je.
L’autre, qui est sorti de la remorque, s’avance près de son pote.
— Besoin d’aide ou besoin de ...