À poil !
Datte: 12/10/2020,
Catégories:
fh,
Collègues / Travail
forêt,
pénétratio,
Humour
policier,
aventure,
nature,
Auteur: Mirthrandir, Source: Revebebe
... vous rejoins de suite.
— Vous êtes cinglé !
J’arrive près du type. Il est sonné. Je lui déboucle la ceinture, desserre son pantalon et commence à lui ôter la chemise, arrachant plusieurs boutons dans ma hâte. Ses manches sont retroussées, je tire et libère ses bras l’un après l’autre, mais le vêtement est encore coincé derrière son dos. Il grogne et commence à remuer. Pas le temps de fignoler : je repousse son corps dans la pente, en tirant sur la chemise. Le mec roule sur le ventre et dégringole deux mètres, en marcel et le pantalon défait. Je m’apprête à le rejoindre, mais il recommence à remuer en grognant, et j’entends des bruits de pas dans le bois, en contrebas, puis la voix de Geneviève.
— Ils arrivent !
D’en bas, un appel nous parvient :
— Klaus ! Où t’es ?
« Flûte ! », me dis-je en faisant demi-tour et en reprenant mon exercice de grimpette. Ma collègue a pris de l’avance. La peur semble lui donner des ailes, et je mets plusieurs minutes à la rejoindre.
— Qu’est-ce que vous foutiez ? questionne-t-elle. Vous l’avez achevé ou quoi ?
J’ouvre la bouche pour lui répondre, mais un bruit de moteur, au-dessus de nous, attire notre attention.
— Y a une route, là-haut, dis-je.
Un véhicule s’arrête, le moteur continue de tourner au ralenti. Une portière claque. Une voix, en haut :
— Klaus ! ?
«Le 4x4 ! » me dis-je.
— C’est le troisième mec, je chuchote. Il a fait le tour avec la jeep !
— Klaus ? … José ? … appelle la voix.
D’en bas, ...
... nous entendons ledit José répondre :
— On est en bas ! Klaus a pris une pelle !
— Et eux ? Ils sont où ?
— Quelque part entre toi et nous ! Reste en haut, on va les coincer !
J’attrape Geneviève par le bras, et lui indique la gauche.
— Allons par là, doucement et sans bruit.
Nous nous coulons entre les buissons, à demi courbés, veillant à ne pas faire rouler de pierres. Plus loin, nous entendons les bruits des pas de nos poursuivants, des craquements de branches et des voix qui s’interpellent.
— Ils vont bientôt se rejoindre, dis-je, et ils devineront qu’on est partis sur le côté. On les aura à nouveau aux trousses.
— Ils devront chercher le bon côté !
Elle s’arrête et me regarde :
— Ils vont peut-être penser qu’on est passés de l’autre côté du chemin d’en haut, ajoute-t-elle.
— Ça m’étonnerait.
— Alors, ce serait bien d’essayer d’y aller.
— Peut-être. Avançons sans bruit, l’important est de les distancer.
Nous progressons très lentement. Plus loin, nous entendons les bruits de pas et le bourdonnement de voix des trois hommes.
— Avec le boucan qu’ils font, ils ne risquent pas d’entendre le nôtre, fait remarquer Geneviève.
Elle regarde la chemise, que je tiens toujours en main.
— Vous lui avez pris sa chemise !
Je la lève devant moi. Une chemise à carreaux en coton épais, sale et sentant la transpiration.
— Une chemise d’homme, dis-je.
Geneviève me fusille du regard.
— Et bien, mettez-la ! Qu’est-ce que vous attendez ?
Je la ...