1. Mad (18)


    Datte: 12/10/2020, Catégories: Trash, Auteur: Nkari, Source: Xstory

    ... fallu qu’Aymeric n’en fasse qu’à sa tête. Coupable ! Il est coupable ! Il est définitivement trop tard pour faire marche arrière. Tout est perdu. Il a tout gâché.
    
    Non, c’est aussi de la faute de ce connard de sportif. Si cet abruti était resté à sa place, le médecin aurait peut-être pu sauver Madeline. Gros-Bras a voulu jouer au héros et Gros-Bras a tout gâché. Maintenant, il va falloir qu’il paye sa stupidité. Aymeric, le regard vide, se relève et pointe son arme dans la direction du sportif toujours inconscient. Le téléphone sonne, mais cette fois-ci, ça ne l’arrêtera pas. Qu’importent les conséquences ; Aymeric s’en moque.
    
    — Non ! Ne faites pas ça ! hurle l’un des otages.
    
    Mais c’est à peine si Aymeric l’entend. Un doigt haineux appuie sur la détente et le coup part. La détonation retentit. Un trou apparaît sur le front de l’abruti, puis une flaque rouge derrière son crâne. Plusieurs otages crient d’horreur.
    
    « Coule, sang, coule ! » Aymeric, sans la moindre émotion, observe le liquide couler. Il pensait que voir Gros-Bras mourir soulagerait sa peine, mais il n’en est rien : trop peu de sang pour satisfaire l’ombre qui s’est emparée de lui.
    
    Alors Aymeric se tourne vers le reste des otages ...
    ... terrorisés qui l’observent. Il tend son bras et appuie sur la détente. La foudre s’abat plusieurs fois, faisant une nouvelle victime à chaque coup. Certains tentent de fuir mais la mort les fauche quand même. L’ombre terrée dans le cœur d’Aymeric s’en réjouit. « Du sang, encore ! » Gravement blessés, les deux derniers otages tentent de ramper en cherchant désespérément une issue. Aymeric s’approche et, sans état d’âme, les achève.
    
    Une explosion retentit sur sa gauche ; une brèche vient de déchirer le rideau de fer qui protège le restaurant. Le RAID vient de lancer l’assaut. « Trop tard ! » Aymeric réagit au quart de tour et se jette à couvert derrière une table. Les policiers pénètrent dans la salle et découvrent le carnage.
    
    — Jetez votre arme ! hurle une voix.
    
    « Et puis quoi encore ? Se rendre ? Accepter gentiment de se faire enfermer jusqu’à la mort ? Jamais ! Il est bien trop tard pour cela. » Aymeric est pris d’un rire nerveux. « Qu’est-ce qu’ils s’imaginent, ces cons ? »
    
    — Vous ne pouvez m’arrêter ! hurle-t-il. Vous ne pouvez arrêter une ombre !
    
    Il se relève et pointe son arme dans la direction du premier flic qu’il aperçoit, mais il est abattu avant d’avoir pu appuyer une dernière fois sur la détente. 
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