1. 0215 Balade avec mon mec.


    Datte: 08/10/2020, Catégories: Entre-nous, Les hommes, Auteur: Fab75du31, Source: Hds

    ... aujourd’hui ? » nous questionne Martine pendant qu’elle fait l’addition de nos courses.
    
    « On repart en balade » fait Jérém.
    
    « Alors, bonne balade ! ».
    
    « D’abord on va aider Charlène à soigner les chevaux, après on prend le petit déjeuner et on part avec elle ».
    
    « Ah, c’est pas une balade en amoureux du coup ».
    
    « Mais ta gueule ».
    
    « Il est ronchon, ton pote, ce matin, non ? » elle fait, en s’adressant à moi « il s’entraîne pour quand il sera à Paris… ».
    
    Sa réflexion me fait rire. Mais pas Jérém.
    
    « Tenez, je vais vous donner quelques chouquettes pour le petit déj. Vous m’en direz des nouvelles ».
    
    « Elle est marrante cette Martine. Et très gentille » je lance dès que nous sommes en voiture.
    
    « Elle est chiante, surtout ».
    
    « Pourquoi tu dis ça ? ».
    
    « Elle est toujours en train de fouiner… ».
    
    Je tends une chouquette à mon bobrun qui la dévore d’une seule bouchée, l’air contrarié. J’en goûte une à mon tour. C’est vraiment super bon ça.
    
    « Tu crois qu’elle a compris pour nous ? ».
    
    « Je n’en sais rien, mais je la connais, si elle a un doute, elle va faire des pieds et des mains pour savoir… et elle va cuisiner Charlène jusqu’à ce qu’elle parle… ».
    
    « Je pense que Martine est une nana aussi cool que Charlène ».
    
    « Peut-être, mais je ne tiens pas que tout le monde soit au courant. Ce qui se passe entre nous ne les regarde pas ».
    
    « Mais regarde comment ils ont accepté Loïc et Sylvain ».
    
    « Je m’en fous, je ne suis pas comme eux ...
    ... ».
    
    « C’est à dire ? ».
    
    « C'est-à-dire qu’eux ils aiment s’afficher, pas moi ».
    
    Ce que Jérém vient de dire, je le partage dans un certain sens : c’est vrai, au fond, ce qu’il y a entre nous ne regarde personne à part nous. Je ne suis pas forcément prêt à m’afficher non plus devant tout le monde. Mais d’un autre côté, ça me fait chier de devoir me cacher des personnes qui, j’en suis certain, pourraient comprendre et nous soutenir.
    
    « Passe une autre chouquette » fait mon bobrun en mode gourmand.
    
    « Coucou les bogoss » nous accueille Charlène, l’air de fort bonne humeur.
    
    Après les bises, nous l’aidons comme prévu à soigner les chevaux au pré et dans les box. Très vite, Jérém a chaud, et il se débarrasse de son pull à capuche. Je le regarde en train de bosser, de prendre de grandes fourchées de foin, de paille ou de fumier. Je l’observe sous l’effort, les pecs enveloppés dans ce t-shirt gris bien ajusté, les biceps en action, à un rien de craquer les manchettes. J’assiste à la formation d’une double trace de transpiration entre les pecs et entre les omoplates. Et c’est beau à en donner le tournis.
    
    « Ah, putain, j’avais oublié à quel point c’est bon d’avoir un mec à la maison » commente Charlène en contemplant le travail accompli « avec un mec, ça va trois fois plus vite. En plus, ce matin je suis gâtée, j’en ai deux pour le prix d’un ».
    
    « N’y prends pas trop goût » fait mon bobrun.
    
    « Ca m’est de plus en plus pénible de m’occuper des chevaux, avec mon genou en ...
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