1. Pour elle


    Datte: 08/10/2020, Catégories: fh, jeunes, amour, Oral pénétratio, fdanus, fsodo, init, nostalgie, Auteur: André 59, Source: Revebebe

    ... pas importunée par des dragueurs un peu lourds. Même si elle s’en défendait, elle savait qu’elle était ravissante.
    
    La fête avait été très agréable, elle ne m’avait quitté que de rares instants pour discuter avec des copines ou boire un verre et lors des slows, la chaleur de son corps me laissa imaginer ce que devait ressentir son copain quand ils étaient ensemble. J’aurais dû être flatté mais j’avais plutôt l’impression d’être l’eunuque de service, le gardien du harem qui protégeait la favorite du Sultan. Elle me considérait comme un type inoffensif, ce qui voulait dire qu’elle n’imaginait même pas que je puisse avoir envie d’elle. Vexant. Ou bien était-ce un jeu un peu cruel qui la rassurait sur sa capacité de séduction ? Depuis, je suis devenu prof, et je remarque parfois chez mes élèves ce manège ambigu entre garçon et fille, et je reconnais à coup sûr celui qui restera à jamais le bon copain tout en étant prêt à mourir pour elle s’il le fallait.
    
    J’étais devenu son confident. Et plus le temps passait, plus j’avais envie de coucher avec elle. La nuit, je la voyais nue entre mes bras, le matin je l’imaginais en train de se caresser dans sa salle de bain. J’aurais vendu mon âme au diable pour un moment où elle se serait donnée sans limites ; et après, je voulais bien être damné pour l’éternité. Mais Faust n’est qu’un mythe et tout cela était bien dérisoire. Le résultat fut qu’à dix-huit ans, j’étais encore seul, et puceau qui plus est, mais peu m’importait. C’est elle ...
    ... que je voulais et elle seule. Elle est restée avec lui trois ans et puis, à la fin de la terminale, ils se séparèrent. Elle était partie en voyage linguistique à l’étranger et là-bas, elle avait couché avec un autre. Ce n’était pas moi, hélas.
    
    Trois années supplémentaires passèrent, j’avais désormais vingt-et-un ans, bientôt vingt-deux. J’étais parti en Prépa, puis à la fac. J’allais bientôt faire mon service militaire. J’avais fantasmé sur d’autres filles, m’étais laissé pousser la barbe, avais fait un peu de sport mais je pensais toujours à elle. Je l’avais vue de loin en loin car notre bande de copains se réunissait toujours. De fait, je connaissais son parcours. Depuis sa rupture, elle avait eu une vie sentimentale plutôt chaotique, alternant les histoires d’amour impossibles. Et moi, j’avais le cœur en morceaux de la voir passer sans s’arrêter. Pour elle, j’avais décliné une offre sans ambiguïté que me faisait une camarade de promo. Toujours puceau. Cela devenait absurde. Je faillis même me battre, pour la première fois de ma vie, après avoir plaqué contre le mur d’un couloir de la fac un type de ma connaissance qui s’était permis une réflexion à son sujet. Dégoûté, je songeais sérieusement à partir continuer mes études ailleurs. Et puis un jour, je découvris que Dieu existe. Ou le destin, comme vous voudrez.
    
    Un soir de décembre, alors que je revenais en famille pour les vacances de Noël, le téléphone sonna. Ma petite sœur me passa le combiné en souriant. C’était ...
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