1. La hutte


    Datte: 21/04/2018, Catégories: fh, fplusag, vacances, hdomine, Voyeur / Exhib / Nudisme confession, Auteur: Elodie S, Source: Revebebe

    ... affublée d’un body de coton, de collants et de chaussettes en laine, d’un jean, de deux pulls épais, d’une lourde parka kaki et de bottes en caoutchouc ; j’ai du mal à marcher ainsi emmitouflée et dois en plus poser pour une séance photo, où j’essaie différents chapeaux étranges !
    
    À son arrivée, Valentin aussi s’amuse de mon accoutrement. Je quitte Chloé en l’étreignant comme une condamnée dans le couloir de la mort… La camionnette de son frère résonne de cancanements assourdissants. Il m’explique qu’il s’agit des fameux appelants entassés dans des casiers d’osier. Ils sont destinés à attirer leurs congénères.
    
    — Il y a cinq canes et un mâle. Les canes crient mieux pour attirer les sauvages, mais il faut toujours un mâle avec elles pour les faire chanter.
    
    Je souris en mon for intérieur, me demandant s’il n’en est pas ainsi dans le monde des humains…
    
    À ma grande surprise, nous nous arrêtons en chemin devant un café, et un grand escogriffe en sort et s’approche de la voiture.
    
    — Élodie, je te présente Max, c’est un pote de terminale.
    
    Le copain me rejoint, un étui de fusil à la main, et me claque deux bises bruyantes sur les joues comme si nous nous connaissions depuis longtemps. Il est encore plus grand que Valentin, mais aussi costaud que l’autre est frêle, style rugbyman. Il rampe à l’arrière de la camionnette avec son barda, s’y installe à moitié couché et nous rejoignions la baie. L’accès en est fermée par une lourde barrière, plusieurs véhicules sont déjà ...
    ... garés ; nous déchargeons notre équipement. J’hérite du panier contenant les provisions, Valentin porte les fusils et les cartouchières, Max trimballe sans difficulté les deux grands paniers contenant les canards et une caisse de bière. J’ai du mal à suivre les deux garçons ; plus nous nous approchons de la rivière, plus le sable se transforme en boue. Des silhouettes s’affairent au bord de certaines mares que mes chasseurs saluent de grands gestes théâtraux.
    
    Parvenus à la nôtre, Valentin soulève le couvercle, se glisse dans l’étroit tuyau et Max lui fait passer armes et provisions. Je me glisse à mon tour, parviens à leur dissimuler la gêne que me cause mon tour de poitrine dans l’étroit cylindre et pénètre dans le réduit à l’odeur toujours aussi désagréable. Max s’y glisse avec une agilité qui me surprend ; il est pourtant beaucoup plus corpulent que moi ! Valentin enfile de grandes cuissardes de caoutchouc et me dit :
    
    — Je vais planter les appelants.
    
    Je ne sais trop que faire dans cette exiguïté ; je gêne Max, qui doit baisser la tête pour éviter de se cogner au plafond bas en rangeant les affaires.
    
    — Assieds-toi là, me tance-t-il en m‘indiquant le coin le plus éloigné de la banquette usée.
    
    Je me sens gauche, dans cette univers viril, confiné et humide, engoncée dans tous mes vêtements ; le jeune homme ouvre les quatre volets qu’il appelle des guignettes, et je vois Valentin dans ses grandes bottes parcourir la mare et fixer au bout de cordes les malheureux ...
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