En route pour l'Ermitage - Histoires de Sexe

En route pour l'Ermitage

... cabine d’essayage. Je lui rends l’ensemble ainsi que l’étiquette du jean et lui indique que mon ami est déjà à la caisse.

La vendeuse me lance un joli sourire commercial. Julien tient un sac en plastique à l’intérieur duquel a été déposée la robe souillée. Lorsque nous arrivons à hauteur de la caissière, celle-ci nous indique :

— Tout est en ordre, Monsieur a réglé la robe et le pantalon.

Je n’ose pas attendre une seconde de plus et nous nous éloignons rapidement du magasin. Je ne peux m’empêcher de demander :

— La caissière a-t-elle vu la tache ?
— Rassure-toi, elle n’a rien remarqué. J’ai mis moi-même la robe dans le sac.

Puis, il ajoute, espiègle :

— Je constate quand même que tu as du mal à assumer ta sexualité !

Je ne réponds pas à cette nouvelle provocation et dévie la conversation en le remerciant vivement d’avoir payé pour moi.

— Tu m’offres un week-end dans une maison bourgeoise, ça mérite bien une petite compensation !

Installé sur le siège passager avant, Julien s’est assoupi. Je l’observe du coin de l’œil. Il me fait penser à un félin qui s’est endormi après avoir dévoré une gazelle. En fait, j’en fais une drôle, de gazelle… Je ne peux m’empêcher de sourire en imaginant la tête que je devais avoir lorsque je suis sortie de la cabine d’essayage. J’ai du mal à imaginer que personne ne s’est aperçu de rien. Ce garçon m’entraîne dans un univers sexuel que je n’aurais pas imaginé accessible auparavant. Ai-je raison de l’amener avec moi à ...

... l’Ermitage ? Saura-t-il se tenir ? Et puis, si Isabelle tente de le charmer, comment vais-je réagir ?

xxx

C’est tard dans la soirée que nous arrivons enfin. Il faut dire que nous avons un peu traîné en ville. Je me gare devant la grande bâtisse et annonce fièrement :

— Voici notre demeure familiale !
— Waouh ! C’est un véritable château ! Elle est superbe ! Je ne vais jamais oser te présenter mon modeste appartement après ça…
— Rassure-toi, l’endroit où je vis est moins luxueux également.
— Tout est relatif !
— Viens, je vais te présenter Marie-Rose.

Nous entrons dans le grand hall où nous sommes immédiatement accueillis par la gouvernante, toujours aussi souriante. Isabelle nous rejoint peu après. Je continue les présentations.

— Si vous voulez bien me suivre, je vais vous montrer votre chambre, indique ensuite Marie-Rose. Comme prévu, elle le dirige vers la chambre des glycines. Je reste en bas avec Isabelle. Le regard qu’elle lance à Julien lorsqu’il passe près d’elle pour aller jusqu’à l’escalier n’est pas franchement innocent. À peine est-il passé qu’elle me murmure :
— Tu as très bon goût. Le jour où tu te lasses de lui, appelle-moi !
— Oh ! Toi… ! Je croyais pourtant que tu avais jeté ton dévolu sur Yoanne.
— L’un n’empêche pas l’autre… me rétorque-t-elle en me jetant un clin d’œil débordant de malice.

Décidément, Isabelle me surprend de plus en plus. Elle éclate finalement de rire en voyant l’expression de mon visage.

— Allez ! Ne fais pas de ...