J'installe une application de rencontres, juste pour voir, par curiosité !
Datte: 05/10/2020,
Catégories:
En solitaire,
Auteur: Fleurdencre, Source: Hds
Depuis quelques temps, ce n’est pas la joie au lit avec mon copain. Il ne se passe quasiment plus rien, c’est presque comme si je m’interdisais d’éprouver quoique ce soit. Attention, ce n’est pas comme s’il ne s’était jamais rien passé. On a déjà fait l’amour, des dizaines de fois. Au lit, sous la douche, chez lui, chez moi, à la fac, dans les toilettes, on commençait même les prélis dans des endroits publics, tout en faisant attention à ne pas être repérés : dans le métro ou dans un parc, tellement j’étais excitée et j’ai envie d’être satisfaite sur le champ. De la même manière, on ne se satisfaisait pas du classique fellation-missionaire-bisous. On s’amusait, on se suçait les lèvres, le cou, et la langue léchait à peu près tout ce qu’elle était capable de lécher. Je n’ai jamais eu de problème de conscience avec la masturbation, et lui non plus. Pour des débutants en la matière, on connaissait assez bien nos propres corps. Je savais ce que j’avais envie, comment il devait faire pour que j’ai des orgasmes à chaque fois, et même plusieurs fois de suite parfois. On avait même commencé l’exploration de sa prostate… Bref, on s’amusait gentiment.
C’est mon premier copain et je dois dire qu’on a déjà fait pas mal de choses ensemble, pour un premier. Mais pour tout un tas de raisons personnelles, au fil du temps les choses devinrent plus banales, plus ritualisées. On ne se surprenait plus, on pouvait même prédire les intentions et les gestes de l’autre. Ça fait longtemps que ...
... je ressens plus de réticence que d’excitation quand il est près de moi, que j’ai même peur de ce qu’il pourrait me faire. J’en suis venue à voir mon corps comme un objet purement fonctionnel, et réprimer tous mes désirs pour empêcher sa sexualisation. Je travaille là-dessus, mais ça prend du temps.
Comme de nombreux soirs j’étais alors sur mon téléphone, et je tombe sur une suggestion d’application. Curieuse, j’ouvre la description et décide de l’installer, « juste pour voir ». Il s’agissait d’une application qui met en relation l’utilisateur et des inconnus du monde entier via un message qu’on écrit, et jette à la mer. Un peu comme une bouteille jetée au large, en attente d’être récupérée par un marin ou un promeneur solitaire sur la plage. L’application garantissait de ne faire que des rencontres placées sous le signe de la curiosité interculturelle, et était pourvue d’une sorte de sécurité qui permettait aux utilisateurs de signaler tout contenu inapproprié. Chacun a vingt points de réputation, auxquels s’ajoutent ou se perdent des points en fonction d’une utilisation plus ou moins « correcte ».
Rassurée, je commence à écrire mon premier message qui se voulait amical, chaleureux, même. Je ne mets pas de photo de profil, mais je renseigne mon âge et mon prénom. Ainsi cela me garantit un maximum d’anonymat, tout en fournissant un profil authentique.
Les premières réponses ne tardent pas à arriver, et je discute ainsi pendant plusieurs jours, de la pluie ou du beau ...