COLLECTION ZONE ROUGE. Le squat, la suite (2/7)
Datte: 05/10/2020,
Catégories:
Dans la zone rouge,
Auteur: CHRIS71, Source: Hds
... ça dû être pareil pour toi ?
- Tu as raison, pendant trois jours.
- Première, mais pour moi pas la dernière, huit jours plus tard, il te fait voir qui il est réellement.
Il organise un poker entre amis, c’est du moins ce qu’il te dit, tu leur prépares de bons petits amuse-gueules, l’homme de ta vie te prévenant que la partie va durer une partie de la nuit.
Il veut que tu restes près de lui, tu es sa muse, celle grâce à qui ce soir il va défoncer les autres.
- Je parie qu’il a perdu.
- Tu es perspicace pour une bourge.
Ils ont même été jusqu’à me faire croire qu’ils allaient lui couper un doigt s’il ne trouvait pas le moyen de payer rapidement.
Celui qui semble être le chef, propose que sa jeune femme paye la dette avec ses miches.
Au départ, tu dis non, il entaille le doigt, vous voyez le sang, vous cédez et huit jours après vos noces, vous vous faite sauter, espérant sauver celui que vous avez épousé par amour.
- Ils ont recommencé ?
- Même pas, tu apprends que la dette est plus importante et que là c’est carrément dans la rue qu’il faut aller te faire baiser et ça depuis 12 ans.
La porte s’ouvre, le commissaire est là.
- Excusez madame, j’apprends que c’est pour un problème de voiture que vous étiez venue et qu’Olga vous a entraîné dans ses débordements habituels.
Je viens de me renseigner avec le numéro que vous aviez donné au planton, elle était mal garée et a été conduite à la fourrière.
Dépêchez-vous, elle ferme dans moins ...
... d’une heure, voulez-vous que nous vous appelions un taxi ?
- Et moi, et mon chien, tu protèges toujours ton pourri de flic.
- Olga ça suffit, pour la peine tu vas rester toute la nuit dans cette cellule.
- On a passé des heures ensemble, j’ignore ton nom.
- Mira.
- Mira, c’est joli, pas vrai commissaire !
Si tu as besoin de moi, je suis tous les jours près de la gare, viens me voir.
Olga, tu dépasses les bornes, ferme ta gueule pour une fois.
Une nouvelle fois, j’ai envie de me mêler de ce qui ne me regarde pas, mais il faut que je sorte pour téléphoner à Sylvain qu’il quitte son travail un peu plus tôt pour aller chercher Romain à l’école.
Le temps d’aller à la fourrière, je louperais l’heure de la sortie.
Le taxi me conduit.
À un moment donné, nous passons devant une baraque encore plus pourrie que le squat où celui que j'ai appris s’appeler Muller m’a donné tous les plaisirs du monde.
- Si ce n’est pas malheureux, ce casino qui était plein à craquer et qui est fermé après une sombre affaire de prostitution.
Tous les soirs, je me faisais trois ou quatre courses en banlieue, regardez, c’est une véritable épave.
- Des SDF y habitent ?
- Je l’ignore je n’ai jamais vu personne.
Comme tout ce qui avait de la valeur a été pilé, ils ont tout barricadé.
Vous qui connaissez la ville, il y a d’autres maisons de ce genre ?
- Deux autres, toutes attendent d’être démolies.
- Pourquoi cette question ?
Les taudis vous intéressent ...