Kristine 7 Une tentative pour devenir raisonnable...
Datte: 05/10/2020,
Catégories:
Dans la zone rouge,
Auteur: Kristine, Source: Hds
... réunions, repas, re-réunion, négociations dans la coulisse etc. J’assistais à la partie d’échecs entre mecs de loin en me montrant discrète. Je comprenais les marges de négociations. De part et d’autre, il fallait faire des concessions, mais l’heure du compromis n’avait pas encore sonnée. J’étais la seule femme à prendre part à la partie active du dossier, les autres étaient là seulement pour les compte-rendus. On se retrouvait entre filles à la pose clope. Elles devisaient sur la drague un peu lourdingue des cadres des boîtes, même si certaines d’entre-elles n’hésitaient pas à finir leur soirée avec des VRP rencontrés au bar.
C’est au cours d’une visite de chantier qu’un homme prénommé David m’a abordé. Visiblement lors des réunions il parlait peu et semblait observer en prenant des notes. Plusieurs fois son regard bleu et froid m’avait traversé. Je l’avais remarqué à la fin de mes rares prises de paroles et que je cherchais sur les regards une approbation. Cela m’avait mise mal à l’aise.
-Kristine, je peux vous appeler ainsi car il est de coutume que s’appeler par les prénoms dans ce type de colloque. Kristine donc, je souhaite que nous nous rencontrions ce soir. Il n’y a rien de personnel dans cette rencontre. J’aimerais aborder certains aspects de cette affaire avec vous.
- Je dois en référer à mon patron…
- Cette rencontre doit rester discrète. C’est pourquoi nous dînerons à l’extérieur ce soir.
Je ne savais quoi penser de la démarche. Était-ce de la ...
... drague déguisée ou un réel rendez-vous d’affaire? En tout cas le dîner a été sans ambiguïté, la discussion était âpre et tendue. Il me testait avec autorité sur les points techniques du dossier. Il me poussait dans mes retranchements, mais je parvenais à m’en sortir. Son ton, son regard avaient tendance à me déstabiliser. Il possédait une mâle assurance qui me fascinait. Les marges de négociation ont été définies. Nous sommes rentrés à l’hôtel. Le bar était désert, il m’a offert un dernier verre. La journée, les discussions m’avaient épuisée. Je n’étais pas habituée à une telle tension.
- David, la journée sera longue demain. Je dois aller me reposer.
- Je vous raccompagne jusqu’à votre chambre. Vous permettez.
Le ton n’admettait pas de réponse. Il m’a précédé dans le couloir à l’étage où se trouvait la chambre. La porte ouverte, il est entré dans la chambre sans ma permission.
-C’est ici que vous avez passé vos nuits, Kristine. Vous êtes une femme ordonnée. Il n’y a rien qui traîne. Pas une photo de votre mari, de vos enfants. Souvent, les gens aiment avoir des souvenirs de leur proches quand ils sont loin de chez eux. Pas vous, vous êtes une femme seule, résolue, mais seule.
- S’il vous plaît, David, j’aimerais être seule.
Il a ouvert ma penderie où étaient pendues mes tenues. C’était génant.
-Vous savez tout comme moi que ce n’est pas vrai. Déshabillez-vous.
J’étais interloquée. Il m’a regardé de haut en bas. J’étais sidérée par son aplomb.
- S’il ...